Eau : des ressources pérennes
| :Jean-Marie Tinarrage |
C'est en présence de Robert Cabé, vice-président du Conseil général des Landes, que le président Jean-Marc Boine a tenu l'assemblée générale du Sinel (Syndicat intercommunal du nord-est landais). Une assemblée très sereine à laquelle assistaient les maires ou les représentants des vingt-sept communes qui accueillaient à l'unanimité la 28e : Mauléon-d'Armagnac qui a sollicité le Syndicat pour faire face à ses obligations en matière d'assainissement collectif. Le Sinel pose ainsi un pied dans le Gers limitrophe. Au niveau budgétaire, la situation du Sinel est bonne, comme en attestait, chiffres à l'appui, le percepteur M. Françoise.
Équipe travaux. Le président Jean-Marc Boine s'est félicité de voir le territoire du Syndicat s'agrandir et sa population croître : les lotissements se développent y compris dans les petites communes. Le Sinel mène de front une politique de rénovation et de développement des 750 km de réseau AEP (adduction d'eau potable). Le remplacement progressif des canalisations de fonte se faisant sans subvention, la création d'une équipe travaux a permis de mieux en maîtriser le coût. Ces travaux réalisés en régie assurent la qualité du service à travers une meilleure réactivité donnant plus de souplesse dans la gestion. Et le tout en garantissant un prix de l'eau le plus bas possible. « On n'est pas là pour faire de l'argent », ajoutera le président, satisfait d'avoir recruté localement. D'autant que les projets 2008 sont nombreux notamment au niveau de l'assainissement : mutualisation du traitement des effluents entre Saint-Justin, Labastide et Betbezer, bourg de Mauléon-d'Armagnac et travaux sur Gabarret.
L'avenir s'éclaircit. Jean-Paul Hauquin, hydrogéologue départemental, a fait le point sur les ressources en eau potable du Sinel. Au terme de vingt ans de recherches, il était tout heureux d'avoir enfin trouvé « la » ressource qui faisait encore défaut. La banque de données du Conseil général (recollement de l'ensemble des forages pétroliers, agricoles et eau potable) croisée avec les cartes géologiques, a permis la récente réalisation d'un forage sur Créon-d'Armagnac de 150 à 200 m3/h d'une eau quasiment prête à la consommation.
La pérennisation de la ressource va permettre au Syndicat de boucler le schéma directeur et d'entamer des négociations avec le Gers sous l'égide de l'Agence de l'eau qui subventionnera à hauteur de 30 %. L'avenir apparaît de plus en plus limpide pour le Sinel qui a réalisé une projection financière jusqu'en 2012 validée par le percepteur. Cette simulation qui prend en compte la construction du siège à Labastide-d'Armagnac a vu sa crédibilité renforcée par l'annonce de Robert Cabé d'une subvention de 30 % du Conseil général sur cet investissement qui sortira de terre en 2008.
