AUTOROUTE A 65. --Alors que plusieurs recours sont toujours en cours, l'association écologiste vient de porter plainte
Sepanso vs A'liénor
:Jean-François Renaut |
La Sepanso a toujours dit son opposition au projet d'autoroute entre Langon et Pau qu'elle estime < destructeur et contraire a l'intéret général >. Elle est désormais passée a la vitesse supérieure.
Fin décembre, l'association a porté plainte a la gendarmerie de Bazas (Gironde) pour < destruction d'especes animales non domestiques et protégées > et < destruction du milieu particulier d'especes animales non domestiques et protégées >. Des délits passibles de 6 mois d'emprisonnement et de 9 000 euros d'amende selon l'article L 415-3 du code de l'environnement.
Vison d'Europe et fadet des laîches. Cette plainte fait suite a la constatation sur la commune girondine d'Escaudes d'< atteintes illicites a des especes et a des habitats d'especes protégées a forte valeur patrimoniale, fadet des laîches et vison d'Europe notamment >.
Elle vient s'ajouter a un dossier déja volumineux ou figurent plusieurs recours devant les tribunaux administratifs de Pau et Bordeaux ainsi que devant le Conseil d'État.
Devant les tribunaux administratifs, sont attaquées les délibérations des conseils généraux des Landes et de Gironde sur le motif qu'au moment de voter, les élus de ces collectivités n'étaient pas informés des conditions de financement du projet.
Devant le Conseil d'État, c'est la convention de financement et la déclaration d'utilité publique qui sont pointées par les associations plaignantes.
Tous ces recours ne sont pas suspensifs, ce qui explique que les travaux de défrichage aient débuté tant en Gironde que dans les Landes.
Rendez-vous a Paris. < Je ne suis pas étonné de cette plainte, ils font feu de tous bois >, livre Jean-Louis Carrere, vice-président du Conseil régional, en charge des infrastrutures et des transports. < Mais c'est un combat d'arriere-garde. L'autoroute se fera parce qu'elle doit se faire pour l'unité de l'Aquitaine. >
Du côté d'A'liénor, on dit avoir < appris l'existence de cette plainte par voie de presse pendant les congés de fin d'année >. < On doit vérifier sur le terrain ce qu'il se passe réellement. > C'est un peu léger mais on n'en saura pas plus pour l'heure.
Hier matin, une délégation comprenant des représentants de la Sepanso, de l'Arlp, du WWF, du Réseau action climat, des Amis de la Terre et de France nature environnement était reçue a Paris par un conseiller technique de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie.
De cette audience, < il n'est rien sorti d'extraordinaire >, éclaire Julien Milanesi de l'Arlp < mais quelques assurances néanmoins >. Les associations devraient avoir acces aux documents établis par A'liénor concernant les prévisions de trafic et les modalités de déchéance. En outre, d'ici trois semaines, le ministere fera connaître sa réponse, quant a la demande de réévaluation du dossier A 65.
< Il est dommage, poursuit le militant écologiste, qu'en attendant la décision du ministre, il ne soit pas procédé a un gel des travaux de défrichage. >
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