Alain Rousset et Francis Idrac en avaient déjà eu un premier aperçu le 9 mars. Tous deux s'étaient rendus sur le chantier de l'autoroute, le président de la Région accomplissant alors un survol total du tracé en hélicoptère, l'ancien préfet de Région venant, quant à lui, au Bartouquet, à Coimères, faire un point avec Olivier Guinaumont, président d'A'liénor. Au sein du groupement chargé du projet, on parlait alors de huit mois de retard. Celui s'accumule d'ailleurs un peu plus.
Si l'ouverture du secteur nord (Langon/Captieux) est toujours attendue pour 2010, le site Internet d'A'lienor annonce désormais, sur le net « une mise en service de la totalité du tracé au premier semestre 2011 ».
Association de riverains
Les Sud-Girondins vivent donc depuis plusieurs mois avec le chantier de l'autoroute. Avec ses bons côtés, liés par exemple à l'hébergement des ouvriers. Dans l'édition du 25 février, « Sud Ouest » rapportait l'amitié née entre une famille d'un habitant Captieux et celle d'un conducteur d'engin originaire du Tarn. Le premier prête en effet son terrain au second, qui y a installé ses deux caravanes. Une situation qui se multiplie d'ailleurs dans le massif landais.
Le chantier a aussi ses mauvais côtés, ce qui a d'ailleurs commencé à provoquer des montées de colère de riverains. Un, à Cudos, a stoppé des poids lourds qui n'avaient pas d'autorisation pour passer par une petite route. Un autre, à Lignan-de-Bazas, est allé plus loin en montant une association de riverains, qui d'ailleurs commence à rallier d'autres propriétaires, qu'ils soient sud-girondins ou landais. Quant aux élus, ils se retrouvent pris entre leurs administrés et les constructeurs de l'autoroute, avec qui ils essaient d'obtenir, sans fâcherie, des compensations avant que le chantier ne soit terminé.