Et les mesures de sécurité n'ont rien de rassurantes. « S'il faut s'extraire du planeur, on éjecte d'abord la verrière. Ensuite, pour ouvrir le parachute, vous tirez fort sur la poignée, vers le bas », explique Christian Cazaux. Le président de l'Aéro-club d'Aire-sur-l'Adour compte à son actif 3 000 heures de vol en planeur et aucun incident. Le savoir, ça rassure.
Le ciel en 40 secondes
Prêt au décollage ? Attention, ça décoiffe. Tracté par un système de treuil - un câble tendu qui permet à l'appareil de décoller - le planeur est projeté dans les airs à une vitesse de 80 km/h. Installé au premier rang du cockpit, on pourrait croire que l'engin est à la verticale, droit comme un i. Il donne l'impression de partir comme une fusée. Ce qui est sûr, c'est qu'il atteint les 400 mètres d'altitude en à peine 40 secondes. De quoi avoir une bonne montée d'adrénaline. Collé dans le fond de son siège, on a le visage qui se crispe et le cœur qui s'emballe.
Puis c'est l'apaisement. L'appareil reprend doucement une position horizontale, levant le rideau sur les premières scènes à admirer. Au premier plan, une vision panoramique d'Aire-sur-l'Adour. Le détail des maisons se distingue encore. Au loin, la plaine se décline en un damier teinté de verts. On pourrait passer des heures, assis là, à contempler le spectacle. Mais l'accalmie est de courte durée. Dépourvu de moteur, le planeur est destiné à redescendre inexorablement. Heureusement, un pilote chevronné sait comment lui faire reprendre de la hauteur. Démarre alors la chasse à l'ascendance. Objectif : trouver un courant d'air qui permette au planeur de reprendre de l'altitude. Ce n'est qu'à cette condition que le voyage peut continuer.
Assis dans un appareil incliné à plus de 30 degrés, excité à l'idée de pouvoir prolonger l'aventure, on ne peut s'empêcher d'avoir les yeux rivés sur les aiguilles du variomètre. Ce sont elles qui indiquent les mètres perdus ou gagnés à chaque seconde. Mais gare au problème d'oreille interne, gardienne de l'équilibre. Même les plus résistants n'éviteront pas le mal de cœur s'ils n'ont pas la vigilance de regarder dehors.
Du Tursan au Gers
Christian Cazaux est catégorique : « d'ici, on peut aller jusqu'à Angoulême. » Heureusement, ce jour-là, le périple est plus modéré. « À deux heures, vous avez Cazères-sur-l'Adour ». Pour regarder au bon endroit, il faut savoir que midi se situe droit devant. Après, on se laisse guider. Au loin, le paysage vallonné du Tursan. De l'autre côté le Gers. Tout autour de l'Adour, les jardins et prairies se succèdent.
Après une demi-heure de vol, l'aventure touche à sa fin. « Papa Roméo, prêt pour atterrissage ? », distingue-t-on à la radio, malgré les grésillements. Le planeur perd alors progressivement de l'altitude, pour aller ensuite se poser en douceur, malgré quelques rebonds un tantinet « tapecul ». En sortant du cockpit, on est légèrement déboussolé, mais tellement ravi de l'expérience. Des images plein la tête et le cœur encore palpitant. Comptez quand-même quelques dizaines de minutes pour se remettre de toutes ces émotions.
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