Plusieurs milliers de marcheurs traversent tous les ans la région avant de rejoindre le chemin espagnol. Depuis quelques années, les communes s'efforcent de développer ce tourisme pas comme les autres
RETJONS, à quelques centaines de mètres de la chapelle du LUGAUT Photo saint-justin.eu
Le pèlerinage peut constituer une importante source de développement pour une commune et de revenus pour l'industrie locale du tourisme. |
Pour la plupart des pèlerins, le voyage commence à Saint-Jean-Pied-de-Port. Tous les ans, plus de 20 000 marcheurs s'engagent sur le chemin au pied des Pyrénées.
Plus de 10 000 démarrent de l'autre côté, à Roncevaux. Un bon mois de marche. Un peu moins de 800 kilomètres à parcourir en traversant des villages qui ont su développer une véritable activité économique autour du « camino ».
« Du sens et de l'image »
En France, le phénomène est loin d'avoir atteint une telle ampleur, même si les choses ont beaucoup évolué depuis dix ans. Le gîte communal d'Aulnay-de-Saintonge, en Charente-Maritime, sur la voie de Tours, a accueilli 300 pèlerins en 2009. Celui de Sorges, en Dordogne, sur la voie de Vézelay, en a comptabilisé 450.
Tous les pèlerins ne s'arrêtent pas dans ces refuges. Les chiffres ne correspondent donc pas à la fréquentation réelle sur les chemins, mais ils montrent bien que les voies françaises attirent beaucoup moins de monde que le « camino francés », nom donné au principal itinéraire dans sa partie espagnole. |
« À l'échelle du tourisme régional, les chemins de Compostelle apportent une activité marginale, sauf dans certains territoires où l'impact économique est important », confirme Gérard Cazalis, directeur du Comité départemental du tourisme Béarn-Pays basque. « Mais c'est un enjeu très fort en termes de sens et d'image. »
Les collectivités l'ont bien compris. En 2006, le Comité régional du tourisme de Poitou-Charentes a lancé 10 étudiants sur les 820 kilomètres de voies principales et secondaires qui traversent la région pour en dresser un inventaire détaillé. « Depuis, nous travaillons pour améliorer la qualité du chemin », assure son directeur, Christian Lucas. « Il y a des progrès à faire pour l'hébergement, la mise en lumière des paysages, l'ouverture des édifices ou l'accès à l'eau pour les marcheurs. »
Plus au sud, Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ont confié à une association de coopération interrégionale (Acir) le soin de coordonner ou de conduire la mise en oeuvre des programmes de revitalisation des anciennes routes de pèlerinage en tant qu'itinéraire culturel. « Le chemin est plutôt bien valorisé en Aquitaine », affirme sa directrice, Antoinette Mayol. « Pour les petites communes, il peut représenter une source non négligeable de revenus. Il peut aussi permettre de maintenir des habitants et des activités dans des villages : hébergement, épicerie, boulangerie. »
Et les voies secondaires ?
Ces retombées sont vraiment importantes dans les dernières étapes avant les Pyrénées et sur la voie du Puy. La Via Podiensis, qui suit le GR 65, a été la première à être remise en service, au milieu des années 70. Elle est aujourd'hui la mieux équipée et de très loin la plus fréquentée, avec un nombre de pèlerins qui se chiffre en milliers. « Entre 10 et 12 000 marcheurs passent à Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques) tous les ans, essentiellement entre avril et octobre », note Régis Gabastou, conseiller municipal en charge de la commission Saint-Jacques et propriétaire de deux structures d'accueil. Les pèlerins assurent 90 % du remplissage de ses chambres d'hôte et de son gîte. Pour certains hôtels de la ville, cette clientèle représente à elle seule un tiers du chiffre d'affaires, environ, alors que la commune a équipé trois haltes municipales où l'on peut dormir pour un peu plus de 10 euros seulement.
« Le chemin, c'est une aventure humaine, spirituelle ou religieuse », résume Bertrand Saint-Macary, président des Amis du chemin de Saint-Jacques des Pyrénées-Atlantiques. « Le pèlerin entre dans un monde qui est autre. Il retrouve le plaisir de boire à une fontaine ou de s'asseoir sur une pierre dans un fossé. »
Mais cet autre monde pourra-t-il résister à son succès ? Plutôt que de se lamenter sur les foules qui se pressent sur les principaux itinéraires, Jean-Pierre Dupin, secrétaire de l'association des Amis de Saint-Jacques en Aquitaine préfèrent croire qu'elles préparent les beaux jours des itinéraires aujourd'hui moins fréquentés. « Quand on est allé une fois à Saint-Jacques, on a envie de repartir sur le chemin en suivant d'autres routes... »
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Tourisme :
Les pèlerins font revivre le chemin de Compostelle
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Il n'y a pas d'itinéraire historique
Effectivement aucun ouvrage ne mentionne d'itinéraire historique, les chemins de compostelle peuvent ainsi changer d'une année à l'autre en fonction de publication comme celle ci.
Saint-Justin en est un exemple, malgré ses 4 églises dont 3 sont classées aux monuments historiques, malgré la tour des templiers, il n'y a que rarement des pèlerins sur ce chemin.
Il est probable également que des modifications d'itinéraire soient nécessaires dans la partie Landaise entre Bourriot-Bergonce et Roquefort car l'A65 y a fait une tranchée, avant celle de la LGV demain .
Il était fort agréable de traverser la haute Lande en suivant la voie de chemin de fer, en passant par
la chapelle de LUGAUT, de faire un arrêt en plein centre de Retjons à la borne des 1000 Km de Santiago de reprendre l'ancien parcours de la micheline d'un autre âge pour faire halte à Roquefort.
Mais l'A65 est passée par la, peut être faut il alors quitté cette voie (ferrée) pour rejoindre, plus à l'est,
Bostens, ou Poudesseaux, Neuf Fontaines, les étangs de Jean Rostand ... voir demain Saint Gor, Saint-Justin, Douzevielle Poudesseaux Bostens...
C'est à la qualité des chemins, du balisage, de l'accueil que le pèlerin comblé trace le chemin.
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