Le centre Jean-Rostand participait hier à la Fête de la science. Au menu, découverte des sangsues et des grenouilles.
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Les sangsues sont utilisées en chirurgie reconstructrice, pour éviter les rejets de greffe. Photo Nicolas Le Lièvre |
De l'autre côté du bocal, cinq paires d'yeux nous regardent. Et en découvrant cette sangsue, petite bête constituée d'anneaux, comme un ver de terre, notre unique paire d'yeux n'en revient pas : outre son champ de vision extra-large, la sangsue compte deux ventouses, trois mâchoires, 120 dents, et 32 cerveaux… De quoi convaincre de l'extraordinaire de la petite bête.
C'était là tout l'intérêt de la Fête de la science - proposée par le Marsan agglomération - qui faisait escale sur le site de Pouydesseaux, pour la première année, hier : faire découvrir les richesses scientifiques du monde animal et végétal.
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« Il s'agit de faire comprendre que la nature n'est pas seulement quelque chose que l'on observe, mais qu'elle peut faire acquérir des connaissances scientifiques », résume Pierre Darré, biologiste naturaliste fondateur du centre Jean-Rostand.
Il suffit d'écouter quelques minutes le chercheur, pour voir dans la sangsue, non plus le remède de grand-mère utilisé jadis pour pratiquer les saignées, mais la modernité même de la médecine en matière de chirurgie reconstructrice. « La sangsue est devenue un moyen de mieux se soigner et d'éviter le rejet de la greffe, grâce à l'action fluidifiante de l'hirudine. C'est très positif et peu onéreux. »
On est en plein dans « la démonstration de ce que l'homme peut se procurer à partir de la nature, d'autant que l'élevage se pratique en milieu naturel. »
Têtard et apnée du sommeil
Autre animal élevé au centre Jean-Rostand et qui ne manque pas d'intérêt scientifique et médicinal : la grenouille verte polydactyle. À tel point que le centre Jean-Rostand travaille en partenariat avec l'hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris, sur la prévention de la mort subite du nourrisson et l'apnée du sommeil.
Le centre Jean-Rostand, « premier laboratoire de biologie d'eau douce en France et en Europe », récolte les pontes, les fait développer en laboratoire pendant un mois, nourrit les têtards, puis les place en nurserie en milieu naturel. « L'hôpital étudie le têtard dans sa phase terminale, dix jours avant sa métamorphose, quand ses branchies se transforment petit à petit en poumons. Le têtard ne connaît pas le chaos respiratoire, à la différence du nouveau-né. » Autant de découvertes dont le public a pu se délecter tout une journée.
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Que faire à saint-justin.
Tourisme à Saint-justin. Mont-de-Marsan · Pouydesseaux · Landes
Jeudi 13 octobre 2011
Par Aurélie Champagne |
Tourisme :
Les sangsues piquent la curiosité du public
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L'IUFM acceuille les maternelles
À l'occasion de la 20e édition de la Fête de la science, le site de Mont-de-Marsan de l'IUFM d'Aquitaine accueille quatre classes de moyenne et grande section de maternelle - soit une centaine d'élèves - demain, de 9 à 11 h et de 14 à 16 h, sur le site montois.
Douze ateliers scientifiques et ludiques seront proposés à ces très jeunes élèves, guidés par les étudiants de l'IUFM, pour une découverte des sciences, en cette Année internationale de la chimie et de l'Outre-mer.
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