Compostelle, année Jacquaire et journée portes ouvertes va se dérouler dans 16 édifices religieux dotés de peintures murales souvent méconnues.
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"Des musiciens médiévaux jouent tranquillement dans leur coin, dans l'église de Belhade. Photo J-J. F." |
Dimanche prochain, c'est la Saint-Jacques (25 juillet). En liaison avec le Parc naturel régional et les Amis des églises anciennes des Landes, une journée portes ouvertes va se dérouler dans 16 édifices religieux dotés de peintures murales souvent méconnues.
En effet, connaît-on vraiment ces discrètes œuvres d'art qui ornent certaines églises des villages du Parc naturel régional ou de sa proximité, tant dans les Landes elles-mêmes qu'en territoire girondin proche ? |
Réalisées entre le XIIIe siècle et le XIXe siècle par des artistes généralement demeurés dans l'anonymat, elles ne manquent pas d'émouvoir celles et ceux qui prennent la peine de les regarder d'assez près.
Dans ces édifices religieux, trop souvent fermés hélas, on peut d'une part découvrir des thèmes inspirés de la vie locale : les « Travaux des mois » à Saint-Léger-de-Balson), « les Œuvres de miséricorde » faisant face à la représentation des « Sept péchés capitaux » (Vieux-Lugo, près de Belin-Béliet, et Vieux-Richet, à Pissos), ou encore la donation de l'église par le comte Amanieu d'Albret aux hospitaliers (chapelle de Lugaut à Retjons).
D'autre part, on peut admirer les représentations classiques du message universel de l'art chrétien : la représentation du « Cycle de la Genèse » (Commensacq), « le Couronnement de la Vierge » (Garein), « la Nativité » (à Lugaut encore), « le Christ en majesté » (église de Vert) ou encore « la Fuite en Égypte » à Sore. Bien d'autres détails à la fois simples, un peu naïfs mais toujours très touchants, ne manquent pas d'émouvoir le visiteur : musiciens, animaux ou visages… Ce qui est le cas à Belhade, à Biganon (commune de Moustey), à la chapelle de Suzan ou à Saint-Yaguen. Quant aux peintures de l'église de Saint-Jacques de Tartas, elles ont une place à part. Réalisées de 1856 à 1867, elles sont l'œuvre du peintre landais Louis-Anselme Longa (1809-1869). Entièrement restaurées, elles donnent aujourd'hui une apparence totalement renouvelée de l'édifice.
Depuis quelques années, nombre de municipalités ont eu à cœur d'encourager le sauvetage de ces édifices et de leurs peintures murales, petits trésors menacés révélant à la fois ferveur spirituelle et éléments de la sociabilité de jadis. Nombre de ces édifices se trouvent d'ailleurs sur de fort anciens chemins toujours empruntés par les pèlerins.
20 juillet 2010 06h00 | Par Jean-Jacques Fénié
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Tourisme :
Des trésors menacés
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Programme : dimanche 25 juillet,
Seize édifices seront simultanément ouverts à la visite, de 15 heures à 17 heures. Certains d'entre eux feront l'objet d'une visite commentée aux horaires suivants :
- église Saint-Jacques de Labouheyre (10 heures, avec François Lalanne),
- Saint-Martin de Commensacq (11 heures, avec Simone Abbate),
- Saint-Jacques de Tartas (14 h 30 avec Dominique Bop),
- Saint-Girons de Carcarès (16 h 30, avec Philippe Dubourg).
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