POUYDESSEAUX. Deux Périgourdins sont morts hier matin sur l'axe Langon-Pau après que leur fourgon a été percuté par un poids lourd transportant 32 000 litres de gas-oil

Sur la D 934, le chauffeur du poids lourd serait sorti de sa cabine sans se rendre compte qu'il avait percuté un fourgon. (photo pascal bats) |
Un dramatique accident de la circulation a causé la mort de deux personnes hier matin à Pouydesseaux, sur la Départementale 934. Il n'était même pas 7 h 30 lorsqu'au carrefour de Pille-l'Ardit, un poids lourd qui circule dans le sens Langon-Pau, tirant une citerne de 32 000 litres de gas-oil, se déporte sur la gauche pour heurter par le côté un petit fourgon qui arrive dans l'autre sens. Sous le choc, le fourgon est complètement écrasé, poussé sur le bas-côté, tandis que le camion termine sa course contre l'angle d'une maison d'habitation, en éventrant un mur. |
Un pneu qui éclate
Immédiatement, le chauffeur du poids lourd, de l'entreprise Rodière (Bordeaux), s'extrait indemne de la cabine de son tracteur. En revanche, les deux passagers du fourgon, la conductrice âgée de 61 ans et son compagnon, 55 ans, sont tués sur le coup. Les corps ont dû être désincarcérés. Tous deux, domiciliés à Sarlat (Dordogne) étaient chargés de l'affichage des représentations du cirque Anthony-Zavatta, actuellement en tournée dans la région.
La cause de l'accident semble être l'explosion d'un des pneumatiques du train arrière du tracteur de l'ensemble routier, qui, ainsi lourdement chargé, devient ensuite difficile à manoeuvrer. Mais l'enquête ouverte par la communauté de brigades de gendarmerie de Roquefort doit aussi tenir compte de la vitesse du poids lourd et d'autres investigations, menées hier après-midi par un expert en accidentologie requis par le parquet de Mont-de-Marsan. Lequel ne peut pas encore affirmer la cause réelle de cette collision. Le conducteur, âgé de 29 ans, n'était pas sous l'emprise d'un état alcoolique, mais en attendant les résultats des analyses de consommation de stupéfiants, et les autres résultats de l'enquête, il a été placé en garde à vue.
Jean-Pierre et Marie Lacomme, qui habitent la maison percutée par le poids lourd, ont été réveillés en sursaut. « Ce fut un bruit énorme, dit-elle, puis je suis descendue et là j'ai vu plein de fumée. » Choquée par cet accident, la dame âgée de 70 ans, actuellement sous calmants, refusait de retourner dans sa maison. Le couple a été relogé par le maire de Pouydesseaux, François Sallibartan, présent sur les lieux ainsi que sa première adjointe Véronique Gleyze.
43 morts depuis janvier
La circulation est restée impossible sur les deux voies de la D 934 jusqu'à près de 14 heures. Un long moment nécessaire pour transvaser les milliers de litres de gas-oil dans un autre camion et de pomper les 6 000 litres, qui, depuis un caisson perforé, ont fui dans un fossé.
Une déviation a été mise en place à Pouydesseaux d'un côté et au Caloy de l'autre, ce qui n'a pas manqué d'entraîner de sévères perturbations.
Ces deux victimes portent à 43 le nombre de tués sur les routes landaises depuis le début de l'année. Un mauvais chiffre puisque pour toute l'année 2008, le bilan était de 36 morts.
De trop nombreux accidents
« Le pont, ils l'ont construit après 120 morts », affirme Yolande, une proche voisine de ce carrefour de Pille-l'Ardit, qui voit la D 933 Mont-de-Marsan - Saint-Justin passer au-dessus de la Langon-Pau. Mais malgré tout, il y a encore des accidents.
Ainsi Claude et Nathalie Montambaux, qui depuis 10 ans tiennent le restaurant le Mille-pattes situé à proximité, le constatent régulièrement. « Les gens vont trop vite, disent-ils, sans savoir qu'il y a un carrefour à proximité. Mais surtout, le pont n'est pas recensé sur le système GPS. Ceux qui repèrent ainsi leur itinéraire sortent de l'axe principal, descendent la bretelle pour tourner sous le pont vers Pau ou remonter en face vers Mont-de-Marsan. Parfois, ils ne voient même pas le panneau « Stop » et traversent sans s'arrêter. Et quand ils s'en sont rendu compte, ils viennent tout tremblants au bar boire un café pour se réconforter ! »
|
Actualité de l'A65 :
L 'A65 aurait sauvé deux vies
Il ne fait aucun doute que les matières dangereuses ont l'obligation de prendrent les autoroutes. Ce type de camion avec ces numéros de danger UN (lire ONU) ne fera donc plus partie du paysage de cette route départementale RD934.
Il semble y avoir une erreur entre l'article et le numéro de danger UN, en effet :
Signification numéro UN:
Premier chiffre 3 = produits pétroliers
deuxième chiffre
3 = Hautement inflammable (essence)
0 = normal (Gazoil-kérozène,pétrole)
1203 = le produit principal de ce transport
Il y a lieu de mettre 33 si au moins une cuve contient de l'essence ...
Ecrire au webmaster
Envoyer un commentaire sur cet article |