Tandis que s'achèvent les gros travaux de terrassement, l'autoroute de Gascogne, l'A 65, devient réalité concrète, au milieu des pins, au milieu de la vie des Landais (Part VI)

(photo Nicolas Le Lièvre)
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Les Arbouts, à Saint-Gein
Ici encore, des engins creusent, aplanissent, créent des volumes, chargent et déchargent ...
Le sol est maintenant presque orange. Le tracé longe d'abord la route avant de la traverser en direction des Pyrénées. |
Je conseille vivement de voir l'article d'Aude Ferbos directement sur le site du Journal le Sud Ouest
Loin de leur famille, soumis aux intempéries, les acteurs du chantier vivent des semaines très spéciales. Plus qu'une passion, une vocation.
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David Zanchin : « Le plus dur sur un chantier, c'est de ne pas voir les enfants et la famille pendant toute une semaine. Le reste, ce n'est que passion. (photo Pascal BATS)
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Le Vignau
Ou plutôt Toarc V en langage de chantier. À droite, la future autoroute creuse son sillon dans la terre orangée. À gauche, la plateforme : des préfabriqués tout équipés accueillent les bureaux du terrassement. Et les hommes du chantier. En moyenne, ils sont 120. Jusqu'à 300 l'été dernier, qui s'activent sur les 70 machines : compacteurs, niveleuses, bulldozers, semi-remorques...
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« C'est une vie à part », sourit David Zanchin, assistant chef de chantier. Très à part. Comme beaucoup, ce père de famille de 38 ans vit loin de chez lui, à Cavalaire dans le Var. Le Vignau est à 14 heures de route aller-retour de ses trois enfants, 25 heures l'été. « C'est une horreur. » « J'avais prévenu ma femme quand nous nous sommes rencontrés : on prend avec ou on ne prend pas. » Elle a pris avec.
Avec la passion de David pour les travaux publics. « Ça m'a pris quand j'étais tout gamin. Chez moi, en Champagne, on a construit une autoroute qui est passée devant la maison. J'avais 10 ans. Tous les soirs, je prenais mon vélo, et j'allais regarder les phares des gros engins pendant des heures. Depuis, j'ai toujours su ce que j'allais faire. » Entrer dans les travaux publics.
« Voir ces mouvements de terre, les machines énormes qui bougent 800 mètres cubes à l'heure... Et les échelons de scrap qui tournent quand il fait nuit, c'est encore le plus beau... », rêvent ses yeux clairs.
Allô papa bobo
Après des années au volant des engins mécaniques, David a pris du grade. La passion est toujours là, même si l'éloignement pèse à son coeur de père. « Le plus dur dans la vie de chantier, c'est de ne pas voir mes enfants pendant toute une semaine. Je les appelle au réveil, et le soir, au coucher. Et puis en cas de blues, ils ont une touche spéciale, verte, la numéro trois, pour me téléphoner en cas de chagrin. »
La touche verte sonne une fois par jour, au moins. « Ils sont petits encore... »
Lire la suite de cet excellent article qui humanise et positive l'arrivée de l'A65
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Actualité de l'A65 :
A65 : Les Arbouts à Saint-Gein , le Vignau et David Zanchin
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Du même auteur : Aude Ferbos
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Le Caloy (entre Lucbardez et Gaillères)
Les Arbouts, à Saint-Gein
Le Vignau de David ZANCHIN
La déviation d' Aire-sur-l'Adour
Et enfin Garlin
Voir les photos vu du ciel de Nicolas le Lièvre
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