POLITIQUE. --Le projet d'autoroute Langon-Pau est redevenu un sujet de débat politique sur l'aménagement du territoire, au-delà de la sauvegarde des espèces.
L'A65 dans l'impasse: Jean-Pierre Deroudille
Le projet d'autoroute A65, de Langon à Pau, est en train de quitter le registre environnemental pour accéder au domaine politique.
Il ne s'agit plus de préserver des espèces protégées, mais de réaliser un projet qui concerne « des dizaines de milliers d'emplois dans le centre de l'Aquitaine menacé de désertification », selon Alain Rousset.
Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, qui s'en est entretenu avec le président du Conseil régional d'Aquitaine dimanche dernier, en convenait : « Après le Grenelle de l'environnement, il avait été décidé de ne plus faire de nouvelles autoroutes, sauf en cas de saturation d'un axe routier, de problèmes de sécurité ou d'aménagement du territoire. L'A65 se justifie au moins pour les deux derniers critères ; par ailleurs, c'est une opération déjà engagée. » Selon lui, il s'agit aujour-d'hui « d'examiner toutes les solutions pour sortir de cette situation ».
« Rousset n'a pas voulu comprendre ». Chez les Verts d'Aquitaine, Noël Mamère, député de Gironde qui a signé une déclaration demandant l'abandon du projet de l'A65, assène : « Alain Rousset n'a pas voulu comprendre ce qui s'était passé au Grenelle de l'environnement avec le moratoire sur tous les projets d'autoroute, alors que nous avons toujours défendu l'aménagement sur place de la route existante à deux fois deux voies. » On est loin, en effet, des loutres, visons d'Europe, écrevisses à pattes blanches et fadets des laîches pour la défense desquels le CNPN a donné un avis défavorable au projet présenté par A'Lienor, société concessionnaire de l'A65.
Michel Daverat, président du groupe des Verts au conseil régional, signataire de la lettre, en convient : « Les associations font leur travail, ce n'est pas nous qui allons chercher la petite bête, mais nous avons posé la question à Alain Rousset : ''Qu'est-ce que vous faites si le projet d'autoroute est retoqué en justice ?'' » La question n'est pas innocente, parce que la question des espèces protégées, aujourd'hui sur le devant de la scène, est loin d'être la seule menace contre le projet autoroutier. Personne ne doute que le concessionnaire, au besoin aidé par les collectivités comme le département des Landes (lire « Sud Ouest » d'hier), puisse satisfaire les exigences du ministère de l'Écologie.
Jean-Louis Carrère, vice-président du conseil régional et sénateur des Landes, souligne : « Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les recours déposés devant les tribunaux administratifs et le conseil d'État. » Le premier qui sera examiné est celui de la validité de la concession, qui viendra lundi 14 avril en audience au conseil d'État. Mais c'est un autre recours qui préoccupe le plus le vice-président : celui concernant la délibération du conseil régional, qui n'aurait pas été présentée aux élus aquitains avant la séance où elle a été débattue.
En attendant, Jean-Louis Borloo reste étrangement silencieux. Alain Rousset, qui rencontre ce soir Jean-Paul Faugères, directeur de cabinet de François Fillon, le relancera sans doute à ce sujet.
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Actualité de l'A65 :
Après avoir titré l 'A65 passe à l'orange
Voila que l'A65 menace de passer au Rouge, il faut dire qu'après avoir abattu les pins nécessaire au tracé, après avoir engagé des études sur les espèces menacées ou carrément disparues. Les travaux ont vraiment commencé du coté de Garlin ...
Mais, voilà il y a aussi les recours contre le projet et au détriment des Landais eux mêmes. Cette autoroute est nécessaire au désenclavement de notre région, elle nous apportera du travail et nous permettra de garder nos enfants près de nous.
Car il s'agit de voir plus loin que la clôture de son jardin si l'on veut que viennent y jouer nos petits enfants. Les détracteurs verront leurs momes partir pour aller s'établir probablement plus près encore d'une autre autoroute. Celle qui est si loin de leur jardin désert qu'il n'ont même pas imaginé qu'elle passait près du jardin d'un autre ...
Solidarité, oui, c'est écrit sur la devise nationale, Égalité aussi,
partage dans la Fraternité, oui comme chaque région de france acceptons, l'égalité des chances, la solidarité des régions, et la fraternité.
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