Les 35 hectares à l'entrée nord-est de la ville ont en effet trouvé preneurs, en une vingtaine de lots regroupés autour de la Scalandes, première société à se poser là. Matériaux BTP, logistique poids lourds : il y aura plus de nouvelles implantations que de relocalisations, comme c'était un temps envisagé. Ce qui doit a priori garantir plus d'emplois...
Deux nouveaux hôtels
Deux hôtels vont également s'y installer (Première classe et B&B), ce qui va ravir quelques voyageurs de passage. Mais une fois ces 20 lots occupés, que prévoit la suite ? 11 hectares de plus sur la zone voisine de Mamoura-Sud, en cours de viabilisation et puis voilà. « Je le dis très tranquillement : je n'assume pas tout mais nous sommes, la communauté d'agglomération, en retard par rapport à l'arrivée de l'A65. Notamment autour du Caloy. »
D'où la nécessité de développer au plus vite des zones d'aménagement différé. Il y a donc Mamoura-Sud, la possibilité aussi d'agrandir la zone de la Faisanderie ou encore une zone (a priori plus commerciale) de 30 hectares au sud du rond-point de Saint-Avit, « qui rentre plus dans la nécessité de requalifier l'avenue du Maréchal-Juin, la future entrée principale de la ville ».
Il est surtout question du lancement d'une étude foncière autour du Caloy (qui concerne les com- munes de Saint-Avit, Gaillères et Lucbardez) et une autre dite « d'opportunité économique ». Décryptage avec Catherine Manceau, chargée de mission au développement économique à l'agglomération. « Il s'agit de prévoir les réserves foncières, mais surtout quel type de développement économique on peut mettre en place dans telle ou telle zone. »
Et bientôt la LGV...
Sans parler de celle à venir, un peu plus tard, avec l'implantation de la future gare LGV. « Il s'agit d'éviter un développement incontrôlé, d'avoir des poches plutôt que du linéaire. Mais aussi de faire du lobbying auprès des entreprises pour qu'elles voient l'intérêt de s'installer là. »
C'est donc avec l'idée d'anticiper la LGV tout en rattrapant le retard sur l'A65 que le travail s'accomplit aujourd'hui. « On peut penser que l'activité sera beaucoup plus liée au tertiaire autour de la LGV. Et plus sur la logistique et l'industrie au débouché de l'A65. »
Repérer le foncier aménageable, définir quels types d'infrastructures peuvent s'y installer et phaser ces opérations dans le temps, telle est la gageure à relever au plus vite. Sans faire n'importe quoi. « En respectant l'habitat et surtout l'environnement, d'où la nécessité de dresser une vraie cartographie », comme le martèle l'élue. Laquelle rêve à haute voix de mêler efficacité et harmonie dans l'élaboration de ce qui sera à coup sûr, d'ici à 2020, la vitrine de l'agglomération du Marsan. Et de sa ville-phare.
« Nous allons débloquer des sommes conséquentes pour le foncier sur le budget 2011. » C'est donc certain : au nord-est, il y aura bientôt du nouveau.