D'un coût global de 700 millions, ces travaux d'élargissement de l'autoroute réalisés par les ASF mobilisent quelque 450 personnes par saison. La deuxième saison (septembre 2010-juin 2011) s'achève donc. Hier matin, les responsables des autoroutes du Sud de la France ont tiré un bilan de ces dix derniers mois de travaux.
18 km : Ondres Biarritz
De nombreuses réalisations ont été terminées au cours de la saison qui s'achève. En particulier le nouveau viaduc de l'Adour, le pont Hubert Touya, mis en fonction le 17 mai et qui aura demandé vingt mois de travaux.
L'échangeur de Bayonne-Sud : mis en service d'un nouveau pont le 17 mai après neuf mois de démolition et de reconstruction d'un nouveau pont, et reprise des bretelles du dispositif d'échanges dans les deux sens.
La tranchée couverte de Saint-Pierre-d'Irube est en cours de réalisation et sera livrée à l'automne.
Les viaducs de la Nive et des Barthes : dans le sens France-Espagne, les travaux sont achevés. Ce qui n'est pas tout à fait le cas dans le sens Espagne-France.
Très attendue, la bifurcation des autoroutes A 63 et A 64 est ouverte depuis le 17 juin. Toutes les bretelles sont raccordées. Les quatre bretelles sont provisoirement rattachées en attente de la troisième voie.
Les protections acoustiques ont également avancé avec la réalisation de 3,2 km d'écrans réalisés alors que l'aménagement paysager suit la même évolution. Au cours de la saison 2, plus de mille arbres (peupliers, charmes, chênes frênes, pins et noisetiers) ont été plantés, et les talus enherbés.
Du nouveau aux péages
Il s'agit de travaux qui devraient fluidifier la circulation dès cet été, alors que la mise à deux fois trois voies n'est pas encore terminée. À Biarritz-la-Négresse, deux fois onze couloirs seront opérationnels dès la fin du mois (contre 18 avant travaux) et ouverture d'un télépéage à 30 km/h. Les abonnés de ce service n'auront plus besoin de s'arrêter mais devront limiter leur vitesse à 30 km/h pour le passage du péage.
Mêmes conditions plus au nord, au péage de Bénesse-Maremne, tristement connu pour ces ralentissements en période estivale. Ce péage vient de passer à deux fois dix couloirs contre douze avant travaux. Il bénéficie lui aussi du « 30 km/h », une nouveauté que les ASF présente comme « moins polluante » parce-que pas d'arrêt et donc moins utilisateur de carburant et de CO2 dans l'atmosphère. Ces nouveaux couloirs sont au nombre de 12, deux par sens sur les trois péages (Biriatou, Biarritz, Bénesse).
Du nouveau sur les aires
Les emplacements réservés aux camions sont plus nombreux, 95 places créées sur les 179 prévues sur les différentes aires de repos. Des accès aux personnes à mobilité réduite (toilettes, table de pique-nique) mais aussi mise en place du tri sélectif (containers semi-enterrés) et rénovation des espaces verts sont au crédit de cette saison 2 de travaux.
En attendant la saison 3
Ces aménagements devraient améliorer la circulation et le confort du voyage pour cet été 2011. Le tronçon reste à deux voies et à une vitesse autorisée de 110 km/heure. En attendant la saison 3.
Elle débutera dès septembre pour courir jusqu'à juin 2012. Avec un objectif de mise en service des deux fois trois voies sur les 18 km d'Ondres à Biarritz dans un an.
S'ouvrira alors un autre chantier important, celui du tronçon Biarritz-Biriatou jusqu'en 2015. Pas moins de 700 millions d'euros plus tard, environ 100 millions par saison, d'Ondres à la frontière, on circulera sur deux fois trois voies.
Les ASF, financeurs de ces aménagements, ne manquent pas de faire remarquer, aussi, les retombées économiques induites par ce chantier, dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration notamment