Saint Justin et l'A65 : Les Landes d'Armagnac et le Pays d'Orthe prêts à aménager

«Le nord-est des Landes attend beaucoup de l'A65 et de la future gare LGV. photo archives nicolas le lièvre»

À quelques jours de souffler la première bougie de l'A65, une naissance vient embellir le territoire du nord-est des Landes. Le Syndicat mixte d'aménagement des Landes d'Armagnac a vu officiellement le jour, hier, en session extraordinaire du Conseil général. Une délibération votée à l'unanimité qui fait le bonheur des parents, Département et Communautés de communes du pays de Roquefort, du pays de Villeneuve-de-Marsan en Armagnac landais et du Gabardan. Cette nouvelle structure administrative doit donner un élan nouveau à l'aménagement économique de ce secteur des Landes qui a souvent eu l'impression d'être le parent pauvre du département.

Globalement, nous constatons une poussée démographique forte à l'ouest de la RN 10, précise Henri Emmanuelli, président du Conseil général. Mais je pense que l'A65, même si elle est controversée quant à sa fréquentation, va donner à l'Est une chance de développement. Une chance renforcée ensuite par la gare LGV de Lucbardez. Pour moi, ce syndicat mixte participe d'un même effort qu'Atlantisud, et permet un rééquilibre économique du territoire.

Un pari sur l'avenir

Les élus de ce secteur affichent leur satisfaction après cette création, tordant au passage le cou aux remarques du conseiller général Pierre Dufourcq qui souhaitait attendre le deuxième semestre 2012 pour se pencher sur le sujet. Michel Herrero, élu sur le Gabardan, nuance : « Je suis très satisfait de ce regroupement, mais il faudra être vigilant sur la répartition, les surfaces me semblent un peu élevées par rapport à notre PLU. »

Pour Serge Jourdan, « l'arrivée de l'A 65 et la LGV sont favorables pour nous, on imagine des scénarios communs, tous les élus sont impliqués pour aller au bout du projet. » Même son de cloche à Roquefort où le maire Pierre Chanut estime qu'il y a « une place pour un développement économique fort dans notre secteur grâce à l'échangeur ». À Villeneuve, Bernard Roumat n'hésite pas à dire qu'il y a « urgence, nous sommes infirmes sur le plan des emplois, cette création, c'est un pari sur l'avenir. »

Au total, un aménagement de zone d'activités économiques peut s'étendre sur 125 hectares, 57 sur la commune d'Arue, 22 sur la commune de Lacquy, et 46 sur la commune de Losse. Les Landes d'Armagnac associent le Département à hauteur de 70 % et les trois communautés de communes à hauteur de 10 % chacune.

Plus au sud, le Pays d'Orthe prévoit aussi de se développer par le biais d'un nouveau syndicat mixte. Sur une superficie de 40 hectares de la commune d'Hastingues, « il s'agit de répondre aux demandes d'implantation des entreprises qui souhaitent bénéficier de la proximité de l'échangeur n° 6 de l'A 64 et de permettre la création d'emplois ».

C'est une bonne nouvelle, reconnaît le conseiller général Jean Pétrau, mais il faudra veiller aux soucis de circulation de cette zone. » Henri Emmanuelli, conscient du problème, a annoncé qu'il en avait discuté avec son homologue des Pyrénées-Atlantiques.

Abesse en sommeil

Cette session extraordinaire du Conseil général a été l'occasion pour son président de rappeler la raison d'être des syndicats mixtes d'aménagement. « Le Conseil général soutient, grâce à ces structures, les projets voulus à l'échelon local. Elles permettent la gestion et la création d'activités, ainsi que l'aménagement touristique de notre territoire pour renforcer son attractivité », ajoute Henri Emmanuelli.

Robert Cabé, vice-président, en a profité pour dresser un état des lieux des principaux syndicats mixtes landais (21 au total, dont 12 sont suivis en direct). Si la plupart fonctionne correctement, cette réunion a permis de pointer du doigt l'aménagement du parc d'Abesse à Saint-Paul-les-Dax qui « n'est pas une opération couronnée de succès. Ce projet d'équipement touristique autour d'un golf est aujourd'hui arrêté en raison de plusieurs éléments (environnement, riverains, etc.), et le syndicat devra certainement revendre le site », prévient Robert Cabé.

La Société Aliénor, concessionnaire de l'autoroute reliant Bordeaux et Pau, n'a pas atteint ses objectifs

5600 véhicules empruntent chaque jour l’A65 entre Pau et Langon, c’est 1600 de moins que ce qu’espérait la société Aliénor.

Le constat est encore plus décevant en ce qui concerne la fréquentation des poids lourds, 350 par jour, soit 50 % de moins qu’attendu.

Le tarif élevé explique ces faibles chiffres.

Certaines compagnie de transporteurs ont en effet décidé de boycotter la nouvelle autoroute pour forcer le concessionnaire à revoir ses prix ce qui n’est pas encore envisagé.

Publié le 13/12/2011 Par JS francetv