Christian Cazade, conseiller général de Mont-de-Marsan Nord et président de la commission aménagement et transports au Conseil général, livre le nouveau calendrier et le décrypte. Introduisant l'autre énorme infrastructure espérée par les Landes : la LGV.
« Ce n'est pas un dossier d'actualité. On est suspendus au choix de l'implantation de la nouvelle gare. » On sait que c'est à Lucbardez , mais où ?
Rien avant 2015
Christian Cazade récapitule : « Il y a trois options ; le plus près possible de Mont-de-Marsan, un peu plus au nord-ouest vers Roquefort et plus à l'intérieur de Lucbardez. »
L'élu estime qu'il faudra attendre le printemps pour connaître l'emplacement exact de la gare LGV.
En attendant ce jour heureux, des études existent. Les services du Conseil général ont deux tracés au feu. Un qui couperait au plus court, l'autre qui partirait d'abord vers l'Est avant de revenir vers l'agglomération. Le nouvel axe ferait 7 km ou un peu moins et forcément partirait de Gaillères pour arriver à Saint-Avit sur un giratoire nouvellement créé à proximité de celui existant en face du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis).
Le projet est annoncé dans une fourchette de 23 à 43 millions d'euros. Au printemps 2009, Jean-Marie Marco parlait lui de 41 millions d'euros. Si le Conseil général est persuadé de la pertinence de cet ouvrage, il ne peut en évaluer le coût. 40 millions d'euros, c'est 40 % de son budget annuel d'investissement, tous secteurs confondus. Et des gros chantiers routiers, type contournement Est de Dax, il en a déjà un certain nombre en cours.
Les prescriptions et obligations environnementales étant ce qu'elles sont dans le Grenelle 2, les travaux ne devraient pas débuter avant 2015.
« On se moque de nous »
Lors de la dernière réunion du comité consultatif consacré à l'aménagement routier, Jean-Paul Couffinhal, successeur de Jean-Marie Marco, a estimé que pour obtenir une déclaration d'utilité publique (préalable obligatoire) pour une infrastructure de ce type, il fallait compter entre 3 et 6 ans. « C'est beaucoup trop long », râle Geneviève Darrieussecq.
Le maire de Mont-de-Marsan et présidente de la Communauté d'agglomération, s'inquiète de la circulation accrue sur la route de Roquefort et identifie un point noir, le débouché de la route de Saint-Justin.
Concernant le trafic, Christian Cazade annonce « moins de 10 000 véhicules/jour sur un axe qui peut en absorber 15 000 ». Des comptages sont en cours dont les résultats devraient être connus sous peu. Quoi qu'il en soit, « il ne faut pas s'inquiéter ».
« Ça m'agace, poursuit Geneviève Darrieussecq, j'ai l'impression qu'on se moque de nous. Un jour, il y aura un drame. »
Pour elle, la nécessité d'attendre de connaître l'exact positionnement de la gare LGV est une explication fallacieuse. « Il n'y a qu'à débuter par l'autre côté, par Saint-Avit. Là, ça ne bougera pas. »
Il est probable qu'on va beaucoup reparler du barreau du Caloy dans les deux prochains mois. De la rocade montoise aussi forcément. Les deux cantons de Mont-de-Marsan sont renouvelables.