Les élus demandent à l'État de réaffecter les crédits de replantation, non consommés, au nettoyage des bois.
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L'aide au nettoyage pour l'année 2011 est déjà consommée, alors que l'aide à la replantation est peu demandée. Photo Nicolas le lièvre
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Parmi les questions ayant fait débat hier matin à l'assemblée départementale, lors de la DM1 (décision modificative n° 1) du budget, l'état de la forêt. Un point précis réalisé par Xavier Fortinon (Mimizan, PS) indique que si les sylviculteurs ont largement déclaré à l'État leurs surfaces à nettoyer, il en reste encore beaucoup à réaliser. Mais comme d'habitude, les crédits ne suivent pas, puisque l'enveloppe 2011 est déjà consommée depuis le mois de février.
Par contre, et cela n'étonne personne vu la faiblesse du prix de vente du bois, le dépôt des dossiers pour replanter ne fait pas partie des priorités : sur les 29 000 hectares déclarés, seulement 2 500 ont été replantés. De plus, l'enveloppe 2011 qui pourrait financer 12 500 hectares n'est pas encore consommée, et c'est normal puisque les coupes des parcelles sinistrées ne sont pas encore vendues. Il faut quand même compter 1 500 euros l'hectare (sans parler du nettoyage) pour replanter une parcelle de pin maritime. |
Premiers arrêtés limitant l'irrigation
Devant la chaleur actuelle qui diminue rapidement les débits dans les cours d'eau, le préfet des Landes a pris ...
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Devant la chaleur actuelle qui diminue rapidement les débits dans les cours d'eau, le préfet des Landes a pris ses premiers arrêtés limitant l'irrigation par les agriculteurs. De manière classique dans le bassin de la Midouze, les prélèvements sont interdits un jour sur quatre dans chacun des secteurs délimités. Pour le bassin du Midou et ses affluents non réalimentés, l'interdiction débute aujourd'hui mardi 28 juin à 14 heures, autorisant d'abord la rive gauche du Midou et ses affluents pendant deux jours, alors que la rive droite est interdite. Au bout de deux jours, on inverse les rôles.
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Emmanuelli pas empereur
Les élus demandent donc, puisque cette enveloppe d'aide au reboisement n'est pas consommée, l'autorisation d'utiliser le reliquat 2011 pour le nettoyage, une tâche qu'il faudra bien effectuer de toute façon. Guy Destenave indique même que c'est l'occasion ou jamais de réfléchir à l'espèce que l'on doit replanter, qui selon lui ne doit pas être systématiquement du pin.
Pour sa part, le président Emmanuelli se demande, si les petits propriétaires ne veulent pas replanter, comment prendre la décision à leur place, pour éviter que cela reste à l'état de jachère, voire suscite l'appétit de nouveaux maïsiculteurs ou promoteurs du photovoltaïque. Sauf à faire comme Napoléon III en 1857, obligeant les communes à planter sinon leurs parcelles seraient vendues, la démocratie actuelle que nous vivons ne possède pas l'outil adéquat. Pour le moment, Henri Emmanuelli ne se sentant pas (encore ?) une âme d'empereur, le dossier en reste là.
Pour la lutte contre la chenille processionnaire, l'assemblée a voté un crédit maximum de 130 000 euros pour participer au traitement phytosanitaire, à condition que l'État remplisse sa part, qui est de 60 %.
Vers un laboratoire régional
Autre inquiétude des élus, l'avenir du laboratoire départemental. Sur un budget de fonctionnement d'un peu moins de 5 millions d'euros, le déficit atteint quasiment le million. Grâce à un report d'excédent du budget d'investissement, qui est positif, l'ardoise à régler par subvention reste de près de 700 000 euros. La faute aux laboratoires privés, qui sont de taille européenne et font concurrence à tous les appels d'offres. Dans les autres départements d'Aquitaine, soit c'est la même chose, soit le labo a fermé, soit il est quasiment en veille. Le président estime qu'à l'avenir, il faudra passer à un laboratoire régional, mais cela pose la question de l'emploi. Le labo landais fait quand même travailler 50 salariés titulaires et une vingtaine de CDD (contrats à durée déterminée).
Travaux de voirie en évolution
Pour améliorer la liaison entre l'autoroute A63 et la RD 817 (dans le Seignanx), le Conseil général a voté une enveloppe supplémentaire de 860 000 euros, afin que l'ouvrage soit mis en service au cours du deuxième semestre 2012. Par contre, puisque les travaux de la bretelle de raccordement de l'autoroute A 65 à Aire-sur-l'Adour et au Gers ont pris du retard, la mise en service initialement prévue en 2012 étant différée à 2013, le versement prévu en octobre prochain, de 500 000 euros, est différé. Pour les panneaux touristiques devant indiquer les spécificités landaises aux personnes qui empruntent l'autoroute A 65, la collectivité territoriale apporte 20 000 euros.
Enfin, sur ce thème de la voirie, l'assemblée a voté une enveloppe de 265 000 euros pour aménager l'accès à la zone d'activités Lubet-Loustaou à Saint-Pierre-du-Mont, c'est-à-dire le grand projet commercial du Grand Moun porté par le centre Leclerc. L'échéancier des versements étant le suivant : 40 000 euros cette année, 225 000 l'an prochain.
acca et A65, A63 rd817
28 juin 2011 06h00 | Par Jean-Louis Hugon
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Actualité :
Il faut nettoyer notre forêt
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A´LIÉNOR s´associe aux chasseurs
La société concessionnaire de l’autoroute de Gascogne a confié à la Fédération Régionale des Chasseurs d’Aquitaine et aux Fédérations Départementales des Chasseurs de Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, le suivi des ouvrages de franchissement réalisés pour la grande faune sauvage.
Cette convention signée en juin 2011, pour une durée de 5 ans, a pour objectif d’évaluer la fonctionnalité des ouvrages de rétablissement des corridors de déplacement de la faune sauvage de part et d’autre de l’A65.
Elle prévoit notamment :
- Le suivi de la fréquentation par relevés directs des traces sur les ouvrages Grande Faune,
- Le suivi photographique de la fréquentation des viaducs à l’aide d’appareils photos disposés sous les viaducs afin de compléter le suivi visuel sur le terrain.
Des relevés complémentaires et des restitutions spécifiques sont également prévus pour les petits carnivores semi-aquatiques terrestres tels que le vison d’Europe et d’Amérique, la loutre et le hérisson.
La convention inclut également le ratissage des pièges à traces, l’examen de l’état des clôtures, des grillages et des revêtements.
Le coût total des prestations, qui s’élève à près de 90 000€ HT, sera intégralement porté par A’LIÉNOR.
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