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«Les opposants s'étaient rassemblés hier devant le Parlement de Navarre pour clamer leur refus d'une nouvelle liaison Pau-Oloron. © Marc Zirnheld» |
Le débat sur les infrastructures a révélé hier des divergences au sein de l'assemblée départementale, sur la Pau-Oloron. Une fracture plus territoriale que politique.
Membre de la majorité départementale, sans pour autant en être l'un des vice-présidents, le conseiller général de Pau-Nord André Duchateau est aussi premier adjoint à Pau. Ses propos concernant la Pau-Oloron ont donc pris une résonance particulière dans l'enceinte du Parlement de Navarre, théâtre hier d'une session sans vote, dédiée aux transports. L'élu palois considère en effet qu'il y a aujourd'hui plus urgent que d'aménager une nouvelle route entre les agglomérations paloises et oloronaises. Et sans pour autant se dire véritablement opposé à la liaison, il estime cette dernière pas vraiment prioritaire. De quoi réchauffer évidemment le moral de Didier Larrieu, maire d'Arbus et présent hier dans le public. « Les lignes sont en train de bouger » salue l'opposant, par ailleurs suppléant de Martine Lignières-Cassou aux prochaines législatives. D'autant que la conseillère générale de Lescar, Christiane Mariette (PS) a pour sa part dit son opposition à l'aménagement d'un tunnel à Arbus, équipement inclus dans le fuseau défini par l'État.
Voilà en tout cas, avec ces récentes prises de position, de nouvelles pierres dans le jardin des promoteurs du projet. D'autant que les sceptiques déjà connus comme Jean-Marc Grussaute (Force 64, Lasseube) et Nathalie Franck (PS, Pau-Ouest) continuent à faire entendre leur petite musique.
Ce qui irrite un brin chez les partisans de la liaison. Notamment parmi les élus du piémont pyrénéen. Jean-Pierre Domecq (PS, Oloron-Est) a ainsi beau jeu d'évoquer, « un parti de l'agglomération. » Même s'il oublie alors que Bernard Soudar (PS, Jurançon) n'a pas la même lecture que ses voisins palois, le maire de Laroin étant partisan lui d'une nouvelle voie. « Mais sans toucher à Arbus. Plutôt en regardant un départ entre Arbus et Tarsacq. »
Reste qu'on voit bien que se dessine une alliance piémontaise afin de plaider la pertinence du projet. Un rassemblement qui fait d'ailleurs fi des différences politiques. D'un côté donc Jean-Pierre Domecq avec Jean Lassalle (Force 64, Accous) et Francis Courouau (UMP, Arudy), tous trois convaincus de l'obligation de penser de meilleurs accès à leurs territoires respectifs. De l'autre des élus de l'agglomération paloise peu enclins à défendre le projet. Bref, la fracture devient territoriale. Et incite même Jean-Jacques Lasserre (Force 64, Bidache) à s'interroger sur l'envie de l'agglomération paloise de voir aboutir le dossier.
De toute façon, ce n'était pas hier qu'une décision devait être prise. Michel Chantre, responsable des infrastructures, indique que des études complémentaires, toujours portées par le syndicat mixte, vont être menées. Au sein du syndicat, un comité de consultation sera de plus mis en place. Le président Georges Labazée espère, lui, toujours voir débuter le chantier de la déviation d'Oloron en 2014. Reste que pour le reste du projet, le consensus semble de plus en plus difficile à atteindre au Parlement de Navarre.
Le chant des opposants à la liaison
Difficile de les manquer hier. Les opposants à la Pau-Oloron, une soixantaine environ, s'étaient donné rendez-vous hier matin devant le Parlement de Navarre. Au programme, distribution de tracts et chants. On remarquait la présence d'associations comme Code Béarn, mais aussi de mouvements comme le Front de Gauche, Europe Écologie les Verts ou Libertat. Certains d'entre eux ont d'ailleurs ensuite pu accéder à la salle des débats. À noter qu'un chant baptisé « la chanson des enclavés » a même été composée et interprétée sous les fenêtres du Parlement de Navarre.
Être opposant c'est aussi être contre moi
Comme d’habitude c'est quelques personnes, les moins impactés ou impliqués qui balayent les projets utiles aux yeux de dizaine de milliers d'usagés d'un revers de la mains...un peu comme la décision du "grenelle"...
Vous avez sans doute raisons ne dépensons pas les impôts des travailleurs en leur aménageant leur quotidien.
Quant à tous ceux qui croient ce projet inutile parce qu'il ont peur de la fin du pétrole n'avez vous donc aucune espérance dans la science et la technique ?
Pour conclure oui à l’écologie : réduire son trajet d'1/3 (20km au lieu de 30) ça c'est eco-responsable !
svin 17 Dec 2011, 22:40