BUDGET PRIMITIF 2009, CONSEIL GÉNÉRAL. Pressés de se prononcer par l'État, les élus landais ont voté un projet de protocole d'intention tout en nuances
La LGV, oui bien sûr ; l'argent, pas encore 104 millions d'investissement
C'était le gros morceau de cette première séance plénière de 2009. Réunis hier pour débattre du budget primitif de cette nouvelle année, les élus du Conseil général sont donc entrés comme un seul homme dans un sujet qui mérite éclairage et explications : quid de la participation d'une collectivité territoriale dans l'immense projet qu'est la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique ?
C'est que l'État demandait pour le 22 de ce mois de janvier une réponse a priori définitive sur l'engagement des Landes (et des autres) quant à la hauteur de leur investissement dans ce projet ambitieux, dont le coût a été estimé (en 2006) à 12,6 milliards d'euros !
Pour ne pas entrer dans le détail de chiffres qui noieraient le plus averti des polytechniciens, il s'agissait hier plutôt d'un débat « philosophico-politique », avec un cheval de bataille bien connu et très vite enfourché par un des meilleurs cavaliers de la contrée : Henri Emmanuelli, le désengagement de l'État, il connaît. « On est devant le fait du prince : si vous voulez la LGV, il faut payer. Mais un Conseil général n'a aucune compétence dans ce domaine. On parle d'une liaison internationale, d'intérêt européen, il ne s'agit pas seulement de desservir Bordeaux et au-delà... C'est la responsabilité du gouvernement de s'emparer d'un tel dossier. On est devant une politique de rapport de forces, mais moi, je ne crois pas beaucoup à la menace de ne pas faire... Je ne pense donc pas qu'il faille accepter l'espèce de chantage permanent de l'État. » Le ton ainsi donné, celui du rapporteur Christian Cazade ne pouvait pas dévier. Pas plus que n'allaient changer la donne les interventions toutes unanimes des élus d'obédiences pourtant variées.
« Curieuse décision »
De Guy Destenave à Jean-Pierre Dalm, en passant par Alain Vidalies, Gabriel Bellocq, Guy Bergés ou Alain Dudon, tous abondaient. Les deux élus élus communistes, Yves Lahoun et Nicole Bippus, allant même jusqu'à réclamer un financement émanant à 100 % de l'État, de l'Europe et de réseau Ferré de France et finissant par voter contre le projet de protocole d'intention réclamé, finalement adopté par la totalité des autres élus.
Complexité du dossier, opacité autant qu'énormité des chiffres, appel à la lucidité de l'état : tout y passait. Sans qu'il soit question pour un seul élu de remettre un instant en cause leur soutien plein et entier à la LGV, dossier structurant et essentiel pour tous. La LGV, oui, évidemment ; mais pas à n'importe quel prix, fixé qui plus est « en aveugle »...
La preuve ? Le rappel des 24,5 millions d'euros (votés en 2007) déjà engagés pour le tronçon Tours-Bordeaux. Ou encore le soutien à la liaison ultérieure vers Pau et le Béarn, à partir de Mont-de-Marsan. « On devrait parler d'abord, s'avancer avant que tracé, schéma de desserte et fonctionnalités ne soient précisés ? On nous demande une réponse : on fournit la même que RFF, l'Europe ou l'État, qui ne nous en donne aucune... » Du Emmanuelli dans le texte, avec cette « curieuse décision ». Un nouvel acte de rébellion des irréductibles Landais ? « Sur un dossier qui devrait être clair, on a la sensation d'une grande pagaille que je ne m'explique pas. Mais ce n'est pas aux collectivités de répondre. » Dossier (brûlant) à suivre.
La précision est d'importance et tout de suite signée Henri Emmanuelli : « notre budget est moins élevé, mais nous dépenserons autant et même plus que l'an passé. » C'est un changement de comptabilité qui explique ce qui pourrait apparaître comme un tour de passe-passe pour le commun des contribuables.
Lequel, dans les Landes, n'est pas parti pour se plaindre puisqu'avec un budget de 415 millions d'euros (423 en 2008) avec des dépenses d'investissement s'élevant à 104 millions (61 en équipements directs et 40 en subventions d'équipements) et des dépenses de fonctionnement à 311 millions, le financement ne devrait pas imputer le pouvoir d'achat local.
Avec un recours à l'emprunt de 58 millions d'euros et un montant de fiscalité relative au produit des quatre taxes de 120 millions, le taux des quatre taxes est parti pour être maintenu. Pas d'augmentation donc, comme prévu, sauf mauvaise surprise d'ici à mars...
Auteur : Jean-pierre dorian Sud Ouest
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LGV : Actualité :
OUI à La ligne LGV
Si Henri Emmanuelli et les autres élus se prononcent pour un oui massif, il reste en suspend le financement.
Il est certain que quelqu'un devra payer, aujourd'hui on nous annonce une augmentation de 3,5% des billets de TGV pour financer justement les projets. Les landais vont ils devoir mettre la main à la poche pour la LGV.
La ligne LGV qui longerait l'A65 entre captieux et le nord de roquefort devrait voir sa gare au nord de Mont de Marsan (Le caloy).
Décidément, on va encore beaucoup parler du caloy .. avec la liaison à 4 voie depuis mont de marsan vers l'A65, le centre de l'équipement, la gendarmerie.
Ça va bouger.
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