L'énorme dossier de la LGV Sud Europe Atlantique (Tours-Bordeaux, puis Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye) a reçu cet été deux très fortes impulsions : d'abord, pour la partie sud, le gouvernement a décidé de relancer les études sur la création d'une nouvelle ligne en Pays basque, précédemment bloquées par le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, à la demande de Michèle Alliot-Marie. Les dents grincent sur la Côte basque, mais Réseau ferré de France (RFF) va pouvoir continuer à travailler sur le choix des fuseaux du futur tracé entre Adour et frontière.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a décidé du lancement de la deuxième phase de l'appel d'offres pour la section Tours-Bordeaux, en dépit des réticences de nombreuses collectivités locales qui se faisaient tirer l'oreille pour apporter leur écot. Ségolène Royal elle-même n'a pu éviter de faire voter la contribution de Poitou-Charentes à ce projet de 7 milliards.
C'est mi-décembre que les trois candidats présélectionnés pour la concession - Bouygues, Vinci et Eiffage - remettront leurs offres. Le choix des pouvoirs publics devrait intervenir trois mois plus tard. Ce ne sera pas ensuite une mince affaire pour le lauréat d'aller chercher sur les marchés financiers les milliards nécessaires au financement de cette liaison, dont la moitié devrait être à la charge du concessionnaire.
Sans attendre cette échéance, RFF prépare le terrain. D'ores et déjà, toutes les maisons situées sur le futur tronçon Angoulême-Bordeaux ont été achetées, les négociations se poursuivant pour les entreprises et les terres agricoles. L'établissement a par ailleurs donné le coup d'envoi du processus de fouilles archéologiques, préalable au démarrage des travaux, qui devrait avoir lieu tout le long de ce tronçon pendant dix-huit mois.
Il n'y a pas que le TGV. Sur les voies anciennes existantes, souvent vétustes, RFF entame un vaste programme de travaux, dont une partie s'insère dans le contrat de projet État-Région. L'établissement renforce ainsi l'actuelle liaison Bayonne-Hendaye. Il va construire un nouveau pont sur l'Adour. Il va améliorer la signalisation du tronçon Dax-Bayonne (60 millions), afin d'augmenter le cadencement des trains sur cette section. Il va lancer la rénovation de la voie Bayonne-Cambo, rassurant pour quelque temps au moins les usagers de la liaison Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port. RFF va aussi engager l'amélioration de la ligne Pau-Oloron et de la voie Oloron-Bedous en vallée d'Aspe. Ce dernier chantier, financé par le seul Conseil régional, constituera peut-être la première étape de la remise en service de la ligne Oloron-Canfranc, désaffectée depuis des années.
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