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Saint Justin et la ligne LGV - Les anti Lgv sur le même rail

Depuis cet été, l'Association de coordination des citoyens et riverains landais (Accril) fédère les initiatives contre la nouvelle ligne ferroviaire.

 

 Roland Legros, qui suit le dossier LGV de puis 2006 pour Attac Landes Côte sud, Jean-Pierre Pédespan et Didier Paquet, président et vice-prési dent de l'Accril.  photo philippe salvat
Roland Legros, qui suit le dossier LGV de puis 2006 pour Attac Landes Côte sud, Jean-Pierre Pédespan et Didier Paquet, président et vice-prési dent de l'Accril. photo philippe salvat
La fronde contre la réforme des retraites a presque éclipsé une autre grogne : celle contre le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) qui s'organise dans le département. Apolitique et signataire de la charte d'Hendaye (1), l'Association de coordination des citoyens et riverains landais (Accril) a vu le jour le 3 juillet et rassemble la plupart des associations qui ont poussé comme des champignons depuis un an le long du tracé (lire par ailleurs). Un regroupement sur le modèle basque du très actif Cade (Collectif des associations pour la défense de l'environnement). « Les premières réunions publiques datent de 2006, mais ne touchaient que les militants, rappelle Roland Legros. Ici dans les Landes, ça n'accrochait pas. Nous n'arrivions pas à nous faire entendre. »

 

Un pied dans les Landes, un autre dans le Lot-et-Garonne, cet enseignant suit le dossier LGV depuis le débat public lancé en 2006 pour le compte du comité Attac Landes Côte Sud. Au fil des interventions, il est devenu LE spécialiste anti-LGV. « Nous nous sommes très vite aperçus que RFF (Réseau ferré de France, NDLR) affirmait beaucoup de choses sur des chiffres erronés : le projet tablait notamment sur un taux de croissance du PIB de 6 % entre 2004 et 2020 pour justifier de l'augmentation programmée du fret. Soit le taux de croissance des Trente Glorieuses ! Or on constate aujourd'hui que le fret s'effondre. Selon les prévisions 2006, il devait atteindre à Hendaye les 8 millions de tonnes de marchandise en 2009. Nous étions à 2,2 millions en 2004, 1,8 million maintenant. »

Sans les élus

Roland LegrosRoland Legros n'est donc plus seul à prêcher dans la lande. Il a été rejoint par de nombreux riverains, qui se sont soudain aperçus être concernés de très près par le projet. C'est le cas de Jean-Pierre Pédespan, qui préside aujourd'hui l'Accril : « J'ai été avisé que j'étais dans le fuseau des 1 000 mètres par un prospectus jeté dans ma boîte aux lettres ! » Un procédé que n'a pas vraiment apprécié cet ancien militaire et ingénieur.

Retraité à Saint-Paul-lès-Dax, il a longtemps pris le train depuis Morcenx pour aller travailler à Paris, mais pourfend aujourd'hui la création d'une nouvelle ligne. À ses côtés, des citoyens d'horizons politiques et sociologiques divers comme le vice-président de l'Accril, Didier Paquet, agriculteur à Lucbardez. Pas d'élus landais en revanche, la plupart étant favorables à la LGV : « Les Landes sont le seul département où les élus ont organisé des réunions en collaboration avec RFF pour présenter le projet », souligne Roland Legros.

Pour ne pas s'arrêter à une opposition sans fondement, les fondateurs de l'Accril se sont plongés dans les dossiers et les études, rassemblant le maximum de documents et d'arguments pour étayer leurs thèses. « Avant de condamner, nous avons essayé de comprendre, reprend Jean-Pierre Pédespan. Or cette ligne ne correspond à aucun besoin. Nous ne sommes pas nés opposants à la LGV. Mais ce projet nous paraît ruineux, destructeur et inutile ».

L'association milite plutôt pour la rénovation de la ligne existante Bordeaux-Dax en 220 km/h, qui « répond parfaitement aux besoins du trafic passager et fret au moins jusqu'en 2050 comme l'ont démontré les études des cabinets d'ingénierie suisses SMA Progtrans et CITEC ».

Objectif donc de l'Accril : coordonner les actions de toutes les associations landaises, partager les informations et suivre au plus près, si possible en participant aux réunions de travail avec les représentants de RFF et les élus locaux, le projet qui suit son cours. Soit le dévoilement du tracé retenu l'été prochain, l'enquête publique en 2012, les débuts du chantier en 2015 et la mise en service en 2020.

« Un kilomètre= un collège »

Selon ses détracteurs, cette nouvelle ligne profitera aux grandes agglomérations et à « l'élite circulatoire » au détriment des territoires traversés et des populations locales. « Les gens ont surtout besoin de transports locaux. Cette construction entraînera plutôt le gaspillage des deniers publics, poursuit Jean-Pierre Pédespan. Surtout que la facture va s'envoler. Nous étions à 3,75 milliards d'euros pour la réalisation entre Bordeaux et Hendaye. Nous sommes déjà à 5,5 milliards et cela pourrait très vite grimper à 8 milliards. »

Des sommes astronomiques que les anti-LGV mettent un malin plaisir à comparer avec l'annonce récurrente des caisses vides de l'État ou des poches pillées des collectivités locales : « Un kilomètre de LGV, c'est un collège construit dans les Landes, soit 25 millions d'euros. À l'heure où nos responsables politiques régionaux nous assurent qu'ils ne peuvent plus financer, on se demande pourquoi le département est prêt à investir 40 millions d'euros pour le tronçon Tours-Bordeaux alors qu'il retarde la construction des collèges de Saint-Geours-de-Maremne ou celui de Sainte-Marie-de-Gosse. C'est le mythe de l'infrastructure qui fait le développement. Un concept d'avant-crise. Aujourd'hui chaque euro compte. »

De quoi faire rugir Henri Emmanuelli et Alain Rousset, présidents socialistes des Conseils général et régional, qui vont pourtant devoir compter un moment avec les poils à gratter de l'Accril. Des opposants qui se déclarent prêts à défendre les intérêts des locaux jusqu'au bout. « Si par malheur le projet arrive à son terme, nous demanderons à RFF une juste compensation des préjudices subis. Pour la cohérence de notre action. »

(1) Signée le 23 janvier 2010 par plusieurs associations et mouvements de France, d'Espagne et d'Italie, militant contre la construction de nouvelles lignes ferroviaires LGV.

Extrait du journal25 octobre 2010 06h00 | Par emma saint-genez

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