La présidente de la Région Poitou-Charentes renchérit, après avoir déjà dénoncé un "chantage immoral" au sujet de la demande gouvernementale de participation des collectivités au financement de la ligne LGV-Sud Europe Atlantique.
Ségolène Royal (photo AFP)
Ségolène Royal, présidente PS de Poitou-Charentes, a accusé jeudi 6 août le gouvernement de "racket" pour le financement de la ligne LGV-Sud Europe Atlantique. L'ex-candidate a ainsi répondu à l'UMP qui lui avait reproché un ton "injurieux" à l'égard du Premier ministre.
Dans un communiqué, elle "tient à rassurer l'UMP sur sa raison et sur sa détermination", alors que le parti majoritaire l'a jeudi appelée à "la raison".
Ségolène Royal s'était élevée mardi, dans une lettre à François Fillon, contre un "chantage immoral" et "l'irresponsabilité" du gouvernement au sujet d'une demande gouvernementale de participation des collectivités au financement de la ligne à grande vitesse traversant sa région.
Jeudi, Ségolène Royal a remis le sujet sur le tapis : '"aucun chef de gouvernement n'a par le passé, comme vient de le faire M. Fillon, menacé une région de ne pas desservir des villes par un TGV si elle ne participait pas aux financements". "Comment s'appelle une menace pour obtenir des financements, en l'occurrence à hauteur de 100 millions d'euros ? Cela s'appelle du racket".
"Ton injurieux"
La présidente de Poitou-Charentes a également rendu publique une lettre de François Fillon datée du 27 juillet, dans laquelle le Premier ministre avertit qu'en l'absence d'"engagements" de la région, certains "raccordements" pourraient être reportés.
Ségolène Royal a par ailleurs déclaré que "l'UMP ferait mieux d'appeler à la raison les banquiers, qui, alors qu'ils ont reçu des fonds publics, viennent d'annoncer des versements de bonus scandaleux aux traders".
Ces bonus sont "à comparer avec le sort injuste réservé aux ouvriers de Fabris", sous-traitant de Renault et PSA à Châtellerault placé en liquidation judiciaire et dont les 360 ouvriers n'ont pas obtenu de ces entreprises "la prime de départ qu'ils demandaient (30.000 euros, ndlr) pour leur dignité" ajoute la présidente de région.
Dans un communiqué publié jeudi, David-Xavier Weiss, secrétaire national de l'UMP chargé des Transports "souhaite rappeler Ségolène Royal à la raison". Il "déplore le ton injurieux à l'égard du Premier ministre qu'a pris la présidente de la Région Poitou-Charentes" dans ce courrier. (Nouvelobs.com)
NOUVELOBS.COM | 06.08.2009 | 18:08 |
LGV : Actualité :
La ligne LGV le Racket Royal
Il s'agit ni plus ni moins que d'un épisode supplémentaire que ce lire la classe primaire de nos dirigeants.
On remarquera qu'il ne s'agit nullement d'un débat sur le TGV LGV mais bien d'un exercice d'éducation digne de la baronne de Rotshield.
Dans l'article on ne peut pas lire ou soupçonner la moindre proposition pour sortir de cette classe primaire, réussir à passer au niveau supérieur.
Il est vrai que si le financement est d'ordre privé (un concessionnaire déjà choisi probablement) pourquoi la région doit elle payer.
Bizarrement on ne parle plus non plus de MAM et de son niet qui avait fait désordre dans le concert de la voix de son maître.
Ou reste donc le débat public, l'interêt des citoyens, l'égalité de traitement des régions, des personnes ... A-t-on le droit de prendre en otage les finances d'une région pour discréditer une rivale potentielle en 2012.
Les socialistes sont-ils une menace pour la démocratie ? Comment va t'on se débarrasser de Bertrand Délanoé ? Et nos élus c'est comme ça qu'ils voient la mission élective qui leurs a été confiée.
Le danger est ailleurs : l'incapacité, la dette publique, l'absence de volonté de changer, les cadeaux aux riches et l'augmentation tout azimuts des charges des travailleurs.
Une citation à méditer :
"La différence entre l'homme politique et l'homme d'État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération".
James Freeman Clarke (1810-1888)
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