Et pourtant…pourtant, au niveau local, l’inquiétude grimpe. Et s’exprime par…
Et s’exprime par… des menaces
Michel Boutant, président du conseil général de la Charente, pourrait bien refuser de payer sa contribution à la nouvelle ligne Tours-Bordeaux, sous prétexte qu’un aller-retour quotidien Angoulême-Paris est supprimé : "Sans cela, nous aurions versé dans les prochains jours 1,9 million d’euros sur une contribution totale de 30 millions. Pour l’instant, nous n’avons pas fait de chèque".
Idem dans la Meuse, où Christian Namy, président du conseil Général et sénateur fait aussi la grève du chèque, selon l’Est Républicain : "J’ai décidé de suspendre le versement de la quote-part du département pour la deuxième phase du TGV Est. Nous devons verser en tout 2,61 millions d’euros. J’ai décidé de le bloquer jusqu’à ce qu’on prenne en considération les Meusiens".
Et s’exprime par… de l’indignation
Comme celle du maire d’Issoudun (Indre), André Laignel, secrétaire général de l’Association des Maires de France, qui affirme qu’à aucun moment les élus locaux n’ont été consultés sur ce chantier, et que les nouveaux horaires "contraindront des gamins à attendre près d’une heure avant d’entrer en cours" (selon la République du Centre).
En Auvergne, le maire de Vichy, Claude Malhuret, et le président de Région, René Souchon, n’en finissent plus, dans newsAuvergne.com, de râler : "Certains trajets sont rallongés de 50 minutes par rapport à 2011… Depuis plusieurs années, toutes les collectivités territoriales ont dépensé des millions d’euros, aux côtés de la SNCF et de RFF, pour aménager le système ferroviaire. Cet effort n’a servi à rien et dès 2012, pour la plupart des trajets, les temps de transport seront supérieurs à ce qu’ils étaient avant les investissements".
Interviewée par la Voix du Nord, la maire de Frethun, Catherine Fournier, n’y va pas par quatre chemins : « C’est purement scandaleux. Pour tout dire, au début, j’ai cru que c’était une blague… ». Sur les trois TGV très matinaux Frethun-Paris, seul un continuera à couvrir la distance en 1h42. Les deux autres, eux, mettront désormais 3h !
Et s’exprime par… des manifestations
Comme celle du 19 octobre, à Blois, en présence des maires de Chissay, Averdon, Marolles, Chitenay, Villebarou, Monthou-sur-Bièvre ainsi que des conseillers municipaux de Blois, tous descendus sur les voies, interrompant le trafic pendant une heure : « Les horaires sont inadaptés aux contraintes professionnelles et aux besoins des entreprises et du tourisme. Le cadencement proposé ne répond pas aux attentes. Depuis plusieurs mois, nous demandons à la SNCF qu’elle fasse de nouvelles propositions. Aujourd’hui, nous passons à des actions plus déterminantes », explique l’association Blois-Paris illico dans la Nouvelle République.
Même chose le 17 octobre à Niort, où une cinquantaine d’usagers ont bloqué la gare pendant une demi-heure (mais le maire de la ville, Maxime Bono, a obtenu de la SNCF le rétablissement du Paris-La Rochelle quotidien de 10h17, supprimé auparavant). Même mouvement le 22 octobre dans la gare de Saint-Sébastien (Creuse), ou encore le 21 dans la gare de Domfront-en Champagne.
Et s’exprime par… des pétitions
Comme celle, lancée selon Sud-Ouest, par les usagers du TER Périgueux-Limoges, qui se battent pour que leur train du matin, qui leur permet d’embaucher à 9h, ne parte pas 17 minutes plus tard. Sinon ? Sinon, ils auront 10 minutes de retard tous les jours, ce qu’aucun patron ne tolèrera sur le long terme. Quant à prendre le train juste avant, celui-ci part 1h30 plus tôt.
Même initiative pour les usagers de la ligne Pau-Bayonne, qui ne propose plus rien entre 17h35 et 19h13, Même initiative à Blois, pour la desserte quotidienne Paris-Blois, ou encore à Vichy, lancée par l’association "signal d’alarme" créé par le maire, Claude Malhuret
Tant qu’à faire, tant qu’à signer, la même pétition existe au niveau national
Et s’exprime par… de nouvelles associations d’usagers
Comme celle, toute récente (8 octobre) montée par les habitués du TER Poitou-Charentes.
Et s’exprime par… des propositions
Comme celle de Martine Lignières-Cassou, députée PS des Pyrénées Atlantique, qui aimerait, selon la République des Pyrénées, que la SNCF mette en place des cars de nuit – en remplacement du TGV de nuit Paris-Tarbes, supprimé – et des tarifs spéciaux avec Air France.
Train TER TGV LGV FGV thallys SNCF, gare, horaire, train, RFF, changement