Des associations de consommateurs ont réclamé, mercredi 28 décembre, des prix bas pour les trains, l'une d'entre elles allant jusqu'à demander un gel des tarifs à la SNCF, qui vient d'annoncer une augmentation des prix des billets des TGV et des trains inter-régionaux.
Pour la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), les transports publics, dont le train, font "partie des services de première nécessité et leur usage devrait être encouragé selon les objectifs du Grenelle de l'environnement".
Or le passage du taux réduit de TVA de 5,5% à 7% va à l'encontre de cet objectif, déplore la Fnaut, qui fédère 150 associations régionales en France.
Pour permettre l'accès du train au plus grand nombre, elle recommande aussi le maintien, à côté des TGV, de trains Intercités, "plus lents mais aux tarifs plus accessibles", et estime que la compagnie ferroviaire publique doit renoncer à la réservation obligatoire sur les trains interrégionaux Téoz.
+3,2% sur les prix
L'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) de la région Ouest se montre plus virulente, exigeant "le gel immédiat des tarifs SNCF pour les billets et abonnements sur grandes lignes et TGV" et souhaite que les conseils régionaux fasse de même pour les trains express régionaux (TER).
La SNCF a annoncé mardi un relèvement des prix des billets pour les TGV, les trains interrégionaux Téoz et les trains de nuit Lunéa de 3,2%, dont 1,5% imputable au relèvement de la TVA réduite voulue par le gouvernement dans le cadre du deuxième plan de rigueur présenté en novembre.
La hausse de 1,7% imputable à la SNCF "nous sert à mieux investir dans le train, à maintenir la qualité de service et il est indispensable qu'on puisse acheter du matériel neuf comme on vient de le faire par exemple sur le TGV Rhin-Rhône", a justifié Agnès Ogier, directrice marketing de voyages-sncf, sur RTL.
"Ces hausses sont indispensables pour donner une bonne qualité de service à nos voyageurs", a-t-elle insisté. Elle a aussi souligné le fait que ces augmentations ne concernaient que 20% des voyageurs, les 80% restants profitant de tarifs réduits.