Conducteurs d'engins prisés
Concrètement, rien que pour les travaux portant sur les infrastructures, 1 300 postes seront créés sur le chantier en Gironde et dans les régions Poitou-Charentes et Centre. On aura besoin de conducteurs d'engins de terrassement, de coffreurs en génie civil pour la construction des ouvrages tels que les ponts, les viaducs, les tunnels, mais aussi de main-d'œuvre pour assurer l'hébergement, la restauration des personnels ou encore le transport des matières premières.
Difficile de quantifier au total combien d'emplois verront le jour pour ce chantier de quelque 8 milliards d'euros. « Mais un emploi créé, c'est en moyenne trois emplois induits », rappelle Christian Surget, président de la Fédération régionale des travaux publics.
Il était hier aux côtés du président du Conseil régional, Alain Rousset, pour le lancement de l'exposition sur la filière des travaux publics réalisée par l'association régionale pour l'orientation, la formation et l'emploi, Aquitaine Cap Métiers. Son but : mieux faire connaître, avec des ateliers pratiques, cette branche professionnelle, qui ne fait pas vraiment rêver et a pourtant besoin de bras. Elle va se balader dans différents lieux en Gironde, histoire d'informer le plus grand nombre qu'il y a du boulot sur le chantier de la LGV.
Formations prévues
« Cela ne concerne pas seulement les garçons. Les filles peuvent le faire aussi », insiste Catherine Veyssy, vice-présidente en charge de la formation professionnelle. Autre objectif fixé pour ce chantier : permettre une réinsertion professionnelle aux personnes les plus éloignées de l'emploi. Elles peuvent postuler via les missions locales ou le Pôle emploi et bénéficier de formations cette année pour être opérationnelles dès le début du chantier. En Gironde, la Région Aquitaine fi nancera 102 stages pour devenir conducteur d'engin en 2011. Et même davantage si nécessaire, annonce le président du Conseil régional.
« 400 personnes pourront bénéficier de ce dispositif sur le chantier. Notre chance est qu'il dure trois années, ce qui leur donnera une vraie expérience pour ensuite travailler ailleurs », indique Erik Leleu, directeur des ressources humaines du projet de la LGV. Même objectif fixé pour les sous-traitants du chantier. Une convention sera signée en avril entre tous les acteurs du projet pour écrire noir sur blanc ces objectifs.
« Nous avons branché les tuyaux pour fluidifier ce qui ne marche pas bien en France, résume Alain Rousset. C'est-à-dire mettre en réseau chômeurs, entreprises et formations afin que chacun s'y retrouve. »
(1) Voir notre édition d'hier sur le calendrier et le bouclage financier du projet.