Des infirmières refusent la vaccination en masse, les organismes officiels ne sont pas d'acord sur les chiffres et un appel national est lancé contre « l'hygiénisme autoritaire »
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«Je refuserai le vaccin H1N1. De même, je prépare un courrier au collège de mes enfants informant que quel que soit le caractère massif et obligatoire de cette campagne de vaccination, j'y oppose mon autorité parentale et je refuse que mes enfants soient vaccinés. »
C'est l'une des paroles d'infirmières recueillies sur son site par le Syndicat national des professionnels infirmiers, qui vient de rendre publique la consultation lancée le 1er septembre dernier auprès de 12 607 professionnels.
« Nous avons reçu 2 074 réponses, commente le secrétaire général du syndicat, Thierry Amouroux.
63 % refusent la vaccination, 26 % vont se faire vacciner,
11 % n'ont pas encore pris leur décision. » Néanmoins, il nuance : « Ce n'est pas un sondage professionnel et nous ne prétendons pas qu'il préjuge de l'opinion de l'ensemble des infirmières. » |
Reste que lorsqu'on lit quelques-unes des explications données par celles qui ont répondu, la plupart des « nonistes » évoquent le refus de servir de cobaye pour un vaccin sur lequel il n'existe pas de recul et des informations insuffisantes en ce qui concerne les adjuvants qu'il contient.
Querelle de chiffres
Les résultats ne surprennent guère Thierry Amouroux, qui rappelle que le ministère de la santé a très officiellement communiqué le chiffre de vaccination des infirmières concernant la vaccination en 2008 contre la grippe saisonnière : 28 %.
Le « Journal international de médecine » (« JIM ») a de son côté recueilli les votes de 682 médecins en août dernier. À la question « Seriez-vous favorable, comme aux États-Unis, à une vaccination systématique contre la grippe A de tous les sujets de 6 mois à 24 ans ? » 61 % ont répondu par la négative, 35 % se sont déclarés favorables et 7 % sans opinion. Reste que les États-Unis n'acceptent pas les vaccins contenant des adjuvants alors qu'en France, seules les personnes fragiles devraient recevoir un vaccin sans adjuvant.
Pour autant, il est difficile de savoir quand les décisions seront prises. Le Haut Conseil de la santé publique, qui devait se réunir lundi pour mettre au point les conseils à remettre à Roselyne Bachelot, n'a apparemment pas réussi à mettre ses membres d'accord. Il tient une nouvelle réunion aujourd'hui. Mais il n'y a pas qu'à ce niveau que la situation patine. Entre les Grog (groupes régionaux d'observation de la grippe) et l'Institut de veille sanitaire, les échanges tournent à la querelle de chiffres. Les premiers avancent le chiffre de 20 000 contaminations nouvelles par semaine, le second s'en tient à 5 000. À titre de comparaison, il n'est pas inutile de rappeler que pour ce qui est de la grippe saisonnière, il s'agit généralement de 500 000 cas par semaine.
Enfin, cerise sur le gâteau de la confusion, notre confrère « Libération » vient de lancer un appel « pour que la gestion de la pandémie ne multiplie pas les mesures contraignantes ». Il a été signé par de nombreux professeurs de médecine, dont le prix Nobel, Françoise Barré-Sinoussi, des personnalités politiques et des syndicalistes, des responsables d'ONG et d'associations caritatives. Sans oublier le président d'Emmaüs et Marie de Hennezel, unis contre « l'hygiénisme autoritaire ».
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Actualité de AH1N1 :
09.09.09 l'hygiénisme autoritaire
Il y a plusieurs semaines, une maman me demandait si elle devait mettre ses enfants à l'école au début septembre ...
Aujourd'hui elle a la réponse sous forme d'hygiènisme autoritaire appelé aussi principe de précaution et même qualifié de système parapluie.
Il me semble que dans ce domaine les anglais aient choisi la moins pire des solutions : les enfants malades restent chez eux ... les autres à l'école ... En effet il sont probablement mieux à l'école que d'aller contaminer leurs frères et soeurs qui ne soraient pas interdit de classe.
Je pense aussi aux grands parents sollicités pour garder les enfants ... et qui n'ont pas besoin d'être contaminé à leurs tours ...
Les infirmières ont raison à mon avis de s'inquièter d'un vaccin mis trop rapidement sur le marché ... lire aussi le vaccin chinois
Alors après le plan pour la justice un plan de vaccination obligatoire ... et la devise : liberté. egalité. fraternité. que devient elle ?
A suivre
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