« On constate une augmentation fulgurante depuis lundi 16 novembre. Les chiffres augmentent tous les jours. Ils ont été multipliés par 3 ici à Parentis, par 4 à Mont- de-Marsan et par 10 à Monfort depuis le début de la campagne. Signe que les gens ont pris conscience du risque caractéristique de la grippe A/H1N1 », confie Colette Perrin, directrice départementale de la Ddass (1) et chef de projet du plan de vaccination dans les Landes.
Dans le hall du centre administratif, une dizaine de personnes attendent munies de leur bon de vaccination. Elles remplissent d'abord un questionnaire puis sont reçues par un médecin pour vérifier s'il n'y a pas de contre-indication à la prescription médicale du vaccin, qui sera ensuite injecté par des infirmières. Ensuite, une bénévole de la Croix-Rouge recueille un volet du bon de vaccination sur lequel a été porté le numéro du lot pour assurer une traçabilité en cas de problème.
Le centre de Parentis fonctionne majoritairement avec des bénévoles de la Croix-Rouge : « On intervient régulièrement comme auxiliaires du service public de la santé, précise Joëlle Gomez, dès que l'on fait appel à nous, on se porte volontaire, comme aujourd'hui au sein du dispositif de vaccination. » Ils sont placés sous la coordination du personnel administratif de l'Ehpad (2) de Parentis dont la directrice, Sandra Brochant, est responsable du centre. Un médecin, trois infirmières et une personne chargée de l'approvisionnement complètent l'équipe. « Dans le département des Landes, toutes les personnes qui travaillent dans les centres sont volontaires et sont placées sous le régime de la réquisition qui les protège. Elles sont prises en charge par l'État. Ce n'est pas ici une question de contrainte mais de couverture d'assurance », explique Colette Perrin.
Mercredi, au tour des enfants
Les centres accueillent le public prioritaire, composé des personnes fragiles connues par l'assurance maladie, ainsi que l'entourage des nourrissons, les personnels de santé au sens large et ceux de la petite enfance. Les personnels de sécurité ou des services de secours sont vaccinés dans un autre cadre.
Dès le 25 novembre, viendra le tour des enfants, en maternelle et primaire, et des femmes enceintes. Puis au mois de décembre - en fonction de la progression de l'arrivée des vaccins - tout le monde pourra venir se faire vacciner dans les centres. « On est toujours sous le régime du public prioritaire. Toutefois on dispose d'un peu plus de vaccins et l'on peut vacciner des personnes qui n'ont pas reçu de bon, surtout si elles font partie de l'entourage de personnes fragiles. Notre but est de limiter la circulation du virus et de protéger les personnes qui présentent des risques de complications, comme des cas d'insuffisances respiratoires aiguës et foudroyantes, poursuit la directrice de la Ddass. Il serait stupide de prendre ce risque, surtout lorsqu'il touche des jeunes, alors qu'en étant vacciné, la protection est très efficace », conclut-elle.
(1) Direction départementale des affaires sanitaires et sociales. (2) Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes.
À partir d'aujourd'hui, le centre de vaccination installé au centre administratif est ouvert tous les jours sauf le samedi et dimanche de 12 h à 19 h.