Huit jours de travail d'affilée
Constat voisin chez Stéphanie Tallet qui, elle, exerce dans un cabinet de cinq infirmiers où elle a été tirée au sort : « Une première personne de la Ddass m'a appelée pour me proposer trois dates, une autre une demi-heure plus tard pour m'en imposer une autre , preuve d'une certaine désorganisation. Finalement, j'ai choisi de travailler un huitième jour d'affilée pour un tarif de 28 euros de l'heure et ce pendant quatre heures. Ce qui m'a fortement déplu dans cette histoire, c'est qu'on m'a menacée de venir me chercher "manu militari" si je refusais, ainsi que de sanctions professionnelles. C'est une façon de faire que je dénonce. Si je n'avais pas d'enfants à charge, j'aurais persisté dans mon refus pour voir jusqu'où ils pouvaient aller. »
Refus de vaccination
Les deux infirmières se demandent comment elles vont pouvoir concilier le suivi de leur clientèle et l'éducation de leurs enfants dans ces conditions. Ni l'une ni l'autre ne sont vaccinées : « C'est un refus réfléchi », dit Stéphanie Tallet, qui s'étonne d'un tel branle-bas de combat : « On croirait presqu'une alerte nucléaire alors qu'il n'y a toujours pas de pandémie. »
Cécile Sicaud conclut néanmoins : « Après tout, c'est une situation exceptionnelle et je m'adapte, mais faire croire que la réquisition n'a pas lieu, ça non ! »