Prioritaires, les personnels hospitaliers seront vaccinés contre le virus H1N1 sur leur lieu de travail. Les autres devront attendre la fin des vacances de la Toussaint. Soignants comme quidams restent sceptiques face à ce nouveau vaccin.
(Sipa) |
La campagne de vaccination contre le virus de grippe pandémique H1N1 débute ce mardi 20 octobre pour le personnel hospitalier, prioritaire, dans un contexte où les réticences persistent parmi les professionnels de santé et le public et alors que l'épidémie apparaît relativement bénigne. Pour les autres, la vaccination commencera après les vacances de la Toussaint, a précisé le ministère de la Santé.
Face à une épidémie grippale encore pour l'instant qualifiée de "petite", les autorités sanitaires auront à faire oeuvre de davantage de pédagogie pour convaincre la population. Un bas niveau d'inquiétude expliquerait une faible motivation pour la vaccination, d'après des sociologues. |
"Beaucoup de ceux qui ne se sentent pas concernés par la vaccination vont, au contact de la montée de la pandémie, certainement changer d'avis", a pronostiqué le Premier ministre fin septembre. Selon diverses enquêtes, 60 à 65% des Français n'ont pas l'intention de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1) en septembre.
65% des infirmiers refusent la vaccination
Pour le Pr Bruno Lina, la vaccination du personnel est un "enjeu clé". "Si on a un pic épidémique important, s'il n'y a pas de soignants, des malades mourront", a averti le virologue.
Du côté des médecins libéraux, susceptibles de servir de relais auprès du public, la situation n'est guère brillante, si l'on en croît un sondage Ipsos réalisé également en septembre pour le Quotidien du Médecin : à peine plus de la moitié d'entre eux se disent prêts à se faire vacciner. Et, d'après une consultation lancée sur Internet à la même période par le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), parmi les 4.100 premières réponses, 65% refusent la vaccination. Même s'il reste à vérifier si ces résultats sont représentatifs, force est de constater que les réticences ne sont pas l'apanage des Français.
La défiance sévit aussi aux Etats-Unis où certains soignants ont intenté une action en justice contre la vaccination "forcée" et où 40 % seulement des adultes sont sûrs de se faire vacciner, selon une étude de la Harvard School of Public Health. Et seulement un parent américain sur deux déclare vouloir faire vacciner ses enfants.
Trois vaccins ont déjà reçu leur autorisation à la commercialisation. Deux doses séparées de 21 jours minimum, sont prévues. Une seule dose pourrait finalement suffire dans la plupart des cas, selon les essais, mais il faudra attendre le feu vert des autorités sanitaires pour valider cette simplification de la vaccination, soulignent les spécialistes. "Il y a un problème de confiance aujourd'hui entre les autorités et le corps médical et plus largement la population parce qu'on a survendu la problématique de la vaccination", a estimé pour sa part Jean-Marie Le Guen, président du conseil d'administration de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
(Nouvelobs.com avec AFP)
NOUVELOBS.COM | 21.10.2009 | 08:24 |
Actualité de AH1N1 :
20.10.09 Vaccination
Dans le sud ouest également on peut lire un article très complet de l'excellente Hélène Rouquette-Valeins Extraits :
«Beaucoup de professionnels sont toujours aussi réticents, mais désormais il y a une vraie pression du ministère. » Thierry Amouroux, le secrétaire général du SNPI (syndicat national des professionnels infirmiers), estime que les pouvoirs publics, et Roselyne Bachelot en tête, usent du poids institutionnel pour inciter les personnels de la santé à se faire vacciner contre la grippe A H1N1.
Trois vaccins dans la seringue
Deux vaccins à virus fragmenté, inactivé et avec adjuvant, sont d'ores et déjà disponibles : le Focetria (Novartis) et le Pandemrix (GlaxoSmithKline). Un troisième vaccin, à virus entier, inactivé et sans adjuvant celui-là, est dans la seringue. Il s'agit du Celvapan, de la firme Baxter.
La France a commandé 24 millions de doses à Novartis et 50 millions à GSK, ainsi que 56 millions de doses à Sanofi-Aventis dont le produit n'est pas encore sur le marché. Mais seulement 50 000 doses à Baxter, d'où l'insuffisance annoncée de vaccins sans adjuvant.
Le débat sur les adjuvants
L'adjuvant le plus couramment utilisé est le squalène, une substance bien connue. Mais les autorités craignent des mauvaises surprises pour les catégories à risque (femmes enceintes, nourrissons, immunodéprimés). Aussi sera-t-il conseillé de leur administrer de façon préférentielle un vaccin sans adjuvant.
Source Sud-Ouest.
Les femmes enceintes en france sont au nombre de 800.000, voire plus .. Comment justifie t'on le chiffre de 50.000 doses de vaccins sans adjuvant?
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