Des graines égyptiennes à l'origine de l'épidémie d'E. coli ?
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Les informations sur les épidémies en France et en Allemagne mène à la même conclusion |
LONDRES (Reuters) -
Un lot de graines de fenugrec en provenance d'Egypte est considéré comme l'origine la plus probable des intoxications dues à la bactérie E. coli apparues en Allemagne et en France, rapportent des enquêteurs européens.
L'analyse des informations sur les épidémies en France et en Allemagne mène à la conclusion qu'un lot importé de graines de fenugrec utilisées pour faire germer les graines importées d'Egypte par un importateur allemand est le lien le plus probable", dit l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) mardi dans un communiqué.
D'autres lots de fenugrec importés d'Egypte de 2009 à 2011 pourraient être impliqués", ajoute-t-elle.
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L'EFSA exhorte la Commission européenne à déployer "tous les efforts" pour éviter de nouvelles contaminations et recommande aux consommateurs de ne pas manger de germes ou de graines germées sans les avoir fait cuire auparavant.
Plus de 4.100 personnes en Europe et en Amérique du Nord ont été contaminées lors des deux vagues d'épidémie d'E. coli observées successivement dans le nord de l'Allemagne et en France, dans la région de Bordeaux.
La majorité des personnes infectées par la première vague d'épidémie se trouvent en Allemagne ou y ont séjourné. L'infection a fait depuis mai 49 morts, dont un en Suède.
Des responsables européens sont réunis mardi à Bruxelles pour examiner les conclusions des investigations et les réponses à apporter à la crise.
NOUVEAUX CAS D'E. COLI?
La contamination de certaines graines par la souche STEC O104:H4 laisse supposer une contamination par des matières fécales d'origine humaine et/ou animale, dit l'EFSA. "Quant à savoir exactement où cette contamination s'est produite, la question reste ouverte."
L'organisme européen précise que le nombre de pays de l'Union ayant reçu des lots suspects est bien plus important qu'on le pensait à l'origine.
Dans l'ouest de l'Allemagne, des tests sont menés dans la ville de Paderborn, après la découverte de nouveaux cas d'E. coli qui ont frappé de jeunes enfants et des employés de cantines scolaires. Une école de la ville a été fermée pour une semaine.
La bactérie incriminée est connue sous le type de bactérie à E. coli producteurs de shiga-toxines (STEC). Ces STEC peuvent entraîner des manifestations cliniques variées (diarrhée banale ou sanglante) pouvant évoluer vers une complication grave: le syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Le SHU affecte le sang, les reins et, dans certains cas graves, le système nerveux central. Il nécessite une hospitalisation.
Kate Kelland, avec Eric Kelsey à Berlin, Marine Pennetier et Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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Publié le 05/07/2011 à 13:30
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