Les archéologues du Cress dévoilent de nouvelles richesses au musée municipal du patrimoine archéologique des sites de Sanguinet.
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"Musée archéologique de Sanguinet" |
Après plus de trente ans de fouilles sous les eaux du lac, les archéologues et plongeurs du Cress ne cessent d'enrichir le patrimoine archéologique sanguinétois. Des vestiges que l'on peut admirer dans un musée municipal entièrement rénové et aménagé selon trois thèmes :
Le sable, l'homme et l'eau, une référence à la formation du lac (de son origine à nos jours) dont les recherches constituent pour les scientifiques la base inestimable d'études sur l'évolution des dunes littorales, la vie et le peuplement des ancêtres de la région. |
Depuis la découverte du site gallo-romain de Losa situé à un kilomètre de celui de l'Estey du large (fin de l'âge du fer), mais aussi des zones de la Forêt et Put-Blanc (début de l'âge du fer), en descendant la vallée ennoyée de la rivière, les chercheurs prospectent actuellement sur un nouvel espace d'habitat dénommé Matocq. À plus de 15 mètres de profondeur, ce cinquième secteur archéologique a révélé la présence d'innombrables pieux de pin et de chêne (160) ayant servi de support à des planchers d'habitations. Le relevé des souches a permis d'effectuer une datation au carbone 14, situant l'époque essentiellement à l'âge du bronze.
Céramiques et pirogues
Lors de l'assemblée générale tenue samedi 6 mars, Bernard Maurin, dans sa 32e année de présidence a expliqué combien la richesse des sites sublacustres de Sanguinet recouvre une période extrêmement longue. « Environ 1 600 ans avant J-C, détaillait-il, jusqu'au règne d'Auguste, premier empereur romain (27 ans avant J-C). »
L'emblématique conférencier du Cress a précisé que ce vaste territoire des rivages de la Gourgue « a connu une occupation humaine durant un millénaire et demi alors que le lac n'était qu'un simple petit plan d'eau en formation ».
À partir de la campagne 2009 sur la zone de Matocq, où des fragments de céramiques et de deux nouvelles pirogues (les 34e et 35e) ont été découverts, Bernard Maurin a commenté le méthodique travail de fouilles, au gré d'images significatives. « Il se déroule en deux parties, expliqua-t-il. D'une part, la recherche archéologique, d'autre part un relevé topographique nous permettant de retracer les courbes de niveau. C'est ainsi qu'on s'est aperçu que la rivière avait un confluent. »
En travaux l'an passé, si le musée est ouvert depuis septembre dernier (actuellement aux groupes sur demande 05 58 78 67 72), Bernard Dubos, membre du Cress et auteur du nouveau concept issu d'une adaptation de son grand projet de Musée du lac, a souligné que la structure n'était terminée qu'à 90 %. « Reste, précisa-t-il, quelques aménagements (vitrine, caissons...) à réaliser pour que l'ensemble soit complètement achevé. S'il n'empêche qu'on peut accueillir le public, espérons que, rapidement, ces travaux seront pris en compte. » Message reçu cinq sur cinq par le maire Bernard Laine, assurant que « le musée serait entièrement opérationnel cet été ».
Bernard Dubos s'est aussi félicité que ce musée soit devenu municipal à part entière, du fait que le Cress n'aura plus à gérer les emplois saisonniers. Il a remercié les municipalités successives ayant permis la réalisation d'un projet mettant en valeur la richesse du patrimoine archéologique des sites de Sanguinet.
Extrait du Sud Ouest du 11 Mars 2010 - Auteur : Francis Nin
Renseignements : 05 58 78 67 72 |
Tourisme :
Musée archéologique de Sanguinet
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Découverte de l'âge de bronze
Il fut un temps où le site de Sanguinet était ouvert sur la mer... Puis les mouvements de l'océan favorisèrent la formation de massifs dunaires littoraux obstruant l'écoulement des eaux vers l'océan... Ainsi au fur et à mesure, un petit lac s'est formé, le niveaux des eaux a monté, agrandissant le lac... d'eau douce puisque situé à 21m NGF... Les populations installées là très tôt, ont déménagé, reconstruisant le village plus haut...
Les fouilles sous-marines effectuées depuis 1977 ont permis de mettre au jour le "Put Blanc", village de pêcheurs du VIème siècle avant J.C, "l'Estey" du IIème avant notre ère englouti au Ier siècle après J.C, et le site de "Losa", village gallo-romain qui disparut au IVème siècle... Mais également une trentaine de pirogues dont la datation s'étend sur plus d'un millénaire jusqu'au Ier siècle de notre ère... ce qui tend à démontrer l'importance de l'estuaire, puis du lac comme zone portuaire...
Le musée présente les nombreux objets retrouvés ainsi que des explications sur la formation du lac et des vidéos montrant le travail des plongeurs... On s'émerveille !
Extrait du site JeDécouvreLesLandes
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