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Saint Justin : Vague de suicides à l'Office national des forêts

Un agent de l'Office national des forêts a mis fin à ses jours lundi soir en Franche-Comté. Deux autres gardes forestiers se sont donnés la mort, le 20 juin en Lozère et le 6 juillet en Gironde

Office national des fôrets : le suicide au bout du malaise social

 

La liste noire des suicidés est longue à l'ONF, essentiellement chez les agents patrimoniaux.
La liste noire des suicidés est longue à l'ONF, essentiellement chez les agents patrimoniaux.

Un agent de l'Office national des forêts (ONF) a mis fin à ses jours lundi soir en Franche-Comté, ce qui porte à 23 le nombre de suicides enregistrés dans cette administration depuis 2005.

On ignore pour l'instant les raisons et les circonstances à l'origine de son geste.

La profession traverse une crise sans précédent. La CGT-Forêt, deuxième syndicat représentatif à l'ONF, a déjà mis en cause à plusieurs reprises les conditions de travail au sein de l'Office. Lundi, le syndicat avait annoncé le récent suicide de deux gardes forestiers, le 20 juin en Lozère et le 6 juillet en Gironde, y voyant la conséquence de la réorganisation de l'ONF depuis 2002.

Pour Michel Bénard, secrétaire général adjoint de la CGT-Forêt, il s'agit cette fois d'un "responsable d'unité territoriale". "C'est un phénomène nouveau, qui touche un grade supérieur. On ignore pour l'instant les raisons de son geste, mais il aurait laissé un message. Nous demandons l'ouverture d'une enquête", a déclaré M. Bénard à l'AFP.

 

Un agent de l'Office national des forêts a mis fin à ses jours lundi soir
"Cela fait le troisième suicide en un mois. Ce rythme nous inquiète particulièrement
", a souligné de son côté Philippe Berger, secrétaire général du Snupfen-Solidaires, ajoutant que le geste du salarié qu'il connaissait personnellement avait "surpris tout le monde" et que "le CHSCT local a demandé l'ouverture d'une enquête".

Depuis la réforme de l'ONF en 2002 jusqu'à la fin en 2016 d'un nouveau contrat d'objectif, l'Office aura perdu 20% de ses effectifs, selon la direction. Actuellement, il compte 9.500 salariés (6.300 fonctionnaires et 3.200 ouvriers privés), alors qu'en 1986, il employait 15.000 personnes.

L'ONF a récemment lancé un audit socio-organisationnel et un plan de prévention des risques psycho-sociaux, qui est à l'ordre du jour d'un comité central hygiène et sécurité prévu mardi à Paris.

En janvier dernier, l'administration avait reconnu que le suicide d'un de ses agents, en décembre 2009 à Poligny (Jura), était imputable à ses conditions de travail.

L'ONF a pour tâche de gérer toutes les forêts publiques de France, soit 4,7  millions d'hectares, tandis que 3,5 millions de propriétaires privés se partagent 12 millions d'hectares.

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Extrait du Journal le Sud Ouest Mardi 12 juillet 2011 à 14h42 Par SudOuest.fr

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Actualité  :

Vague de suicides à l'Office national des forêts

 

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07 septembre 2010 Par Aude ferbos

 

Avec 17 suicides en cinq ans dont 3 dans les Landes, la profession traverse une tempête sociale sans précédent.

Jeudi 13 août, à Roquefort, dans les Landes, Joël Auffret, agent patrimonial de l'ONF, se donne la mort sur son lieu de travail, dans sa maison forestière. Il a 55 ans. Quelques jours plus tôt, le 27 juillet, à Donzy dans la Nièvre, le corps sans vie de Claude Masson, 54 ans, est retrouvé en forêt.

La liste noire des suicidés est longue à l'ONF, essentiellement chez les agents patrimoniaux : 17 morts en l'espace de cinq ans, d'après la CGT, qui rapproche cette mortalité effrayante de la situation à France Télécom. En termes de statistique en effet, les proportions sont d'autant plus alarmantes que les agents patrimoniaux (anciennement appelés gardes forestiers) représentent à peine 3 500 sur un total de 9 700 salariés de l'ONF dans le pays.

Le département des Landes déplore quant à lui trois victimes en quatre ans… (1) « La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier et un type de management centré sur l'individu au détriment du collectif ont une fois de plus joué un rôle mortifère dans ces tragiques événements », déplore la CGT Forêt dans un communiqué.

Bien au-delà des suicides, la CGT souligne aussi « le malaise profond chez le personnel », diagnostiqué d'ailleurs en 2005 par une enquête Ipsos sur « le climat social ». Lequel avait en effet mis en exergue « une démoralisation et un repli sur soi », reprend Michel Bénard, secrétaire général de la CGT Forêt en poste en Seine-et-Marne. Un mal-être qui se traduit par des arrêts de travail fréquents, des troubles musculo-squelettiques liés à des difficultés psychiques. Dès 2007, les syndicats alertent la direction.

Du paradis à l'enfer

Que se passe-t-il donc dans la forêt, derrière la carte postale riche en chlorophylle ? « Vu de l'extérieur, notre métier a l'air idyllique », reconnaît un agent patrimonial landais sous couvert d'anonymat, évoquant « le cadre » planté d'arbres, les papillons, les écureuils. Sauf que le poster s'écorne très vite à l'épreuve de la réalité… « Nous avons surtout un métier particulier, d'asocial », complète un collègue, anonyme également. « Nous vivons en pleine nature, certes. Mais les conditions ne sont pas faciles, il faut être solide moralement. Les maisons forestières sont souvent isolées. Parfois, dans la journée, on croise peut-être un gars sur une débardeuse, parfois on ne voit personne. Et il faut voir l'hiver… Souvent, les épouses s'en vont… »

Mais si cet isolement peut décontenancer un jeune forestier, les anciens, eux, sont rodés. En revanche, ils ne s'attendaient pas à devoir essuyer une telle bourrasque administrative.

Une bourrasque qui secoue les branches du monde forestier depuis 2002. « Depuis cette date, l'ONF est en perpétuelle restructuration avec des réorganisations des services de terrain », décrypte Michel Bénard. Diminution d'effectifs, mais aussi réorganisation touchent les agents patrimoniaux, et plus particulièrement l'ancienne génération : les quinquagénaires.

Pour toucher du doigt cette crise, nous avons voulu rencontrer un agent patrimonial dans l'exercice quotidien de son métier. Et là, surprise. En effet, sur la quinzaine d'agents sollicités, deux seulement ont accepté de nous rencontrer. Dont l'un d'eux - à quelques mois de la retraite - à visage découvert. Mais il s'est finalement ravisé, évoquant les « invitations à la discrétion, les pressions et les menaces récurrentes de sa hiérarchie, la chasse aux sorcières des représentants syndicaux, sans oublier le devoir de réserve » le condamnant lui aussi à l'anonymat. Pas de photos non plus, et beaucoup de méfiance face aux salariés qui défendent la direction…

Tout de même, et à condition d'être protégé par la confidentialité, deux forestiers - un Landais et un Béarnais - nous ont reçus. « Nous, nous avons été embauchés pour faire de la gestion durable de la forêt et de l'environnement, et pour être au service des communes, pas pour leur soutirer le maximum d'argent. Et cela nous déchire », commence le Landais, embauché il y a trente-cinq ans.

« Perte d'identité »

Aujourd'hui règne le « management par objectif », incompatible avec « le Code forestier ». « C'est un système approprié pour une entreprise qui vend des savons. Mais pas pour un service public qui plante des arbres, rentables au mieux dans cinquante ans pour les pins… Nos patrons ne raisonnent plus à l'échelle de la forêt mais à court terme. » D'ailleurs, la sémantique est éloquente : « On a remplacé le terme de "garde forestier" par "agent patrimonial" : à la base, on était là pour garder la forêt. » Et tout gérer, de A à Z, sur un territoire donné, en généraliste. « Maintenant, on est spécialisé sur le terrain et divisé, branche par branche. D'où la perte d'identité. »

Concrètement, l'ONF est désormais divisé en quatre secteurs qui ont, sur le même territoire, des intérêts divergents : le service forêt, le service travaux (éclaircissage, semis), le service étude et développement et le service commercial bois.

Résultat : « On arrive à des situations extrêmes où des agents patrimoniaux ne sont pas tenus au courant de ce qui se passe sur leur territoire. Quand, par exemple, le service commercial bois vient couper des arbres que le service étude et développement voulait laisser pousser pour des raisons environnementales. »

Autre situation absurde ? Concernant le nettoyage des parcelles après Klaus. Le service commercial a ordonné de laisser les parcelles en l'état. Résultat ? Les attaques de scolytes, un parasite, qui tuent la forêt landaise… « Au final, on se demande à quoi l'on sert et où on en est… ». Pour couronner le tout, il y a désormais « un gouffre entre le personnel technique et de terrain. Autrefois, on rencontrait nos chefs en forêt, on cassait la croûte et on échangeait sur des cas concrets. Aujourd'hui, on reçoit des mails et des notes de service. » La dernière note de service ? Elle porte sur les suicides.

(1) En 2006, décès de Jean Fourcade, en 2007 suicide de Thierry Belliard avant la disparition en août 2010 de Joël Auffret.

7 septembre 2010 07h59 | Par Aude ferbos

 

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