Pérenniser les structures
Une salle de spectacle à Luxey, une autre à Villeneuve-de-Marsan, une Maison de la culture pour Morcenx, ou encore la numérisation des cinémas de Bazas, Captieux, Labouheyre, Sabres, Morcenx ou Roquefort : les projets d'aménagements culturels ne manquent pas sur le territoire.
Leur financement, par contre, est beaucoup plus problématique. D'où l'idée d'inscrire ces projets dans le cadre d'une candidature à un pôle d'excellence rurale. Ce n'est pas la première fois que le Pays Landes de Gascogne postule à ce type de programme. « Notre première candidature, en 2006, portait sur des projets de développement plus classiques en milieu rural, notamment pour favoriser le commerce de proximité et l'aide à la personne. On avait pu financer l'hôtel social de Morcenx, plusieurs maisons médicales, un centre intercommunal à Roquefort... Investir le champ de la culture, c'est un pari original que nous avons décidé de saisir. On dit souvent qu'au cœur des Landes, le Pays manque de vie. C'est une idée reçue à laquelle je n'adhère pas. Penser cela, ce serait ignorer le tissu culturel qui existe déjà : de nombreux festivals, des troupes de théâtre, des groupes de musique, des salles de cinéma indépendantes… L'objectif principal est donc de pérenniser les structures déjà existantes. Ensuite, nous avons besoin de créer quelques structures à des endroits où il y a vraiment un besoin matériel : c'est le cas, par exemple, pour Luxey. »
Créer du lien social
Sur le territoire des onze communautés de communes qui composent le Pays Landes de Gascogne, la moyenne est de 500 habitants par commune. Proposer plus de spectacles, de concerts, bref d'occasions de sortir, cela pourrait inciter de nouvelles familles à s'installer, tout en créant du lien social.
Bernard Rouchaleou est conscient que le développement du territoire passe par l'attractivité : « Dans les années 70, le territoire se désertifiait. Il fallait trouver des pôles d'attractivité, pour donner envie aux gens de s'installer dans la région. On a fait de gros progrès en matière d'habitat, d'aménagement des centres-bourgs, d'aide à la petite enfance, d'accessibilité à la santé. Alors pourquoi pas la culture ? Ces projets ne sortent pas d'un chapeau, ils sont le résultat de 30 ans de processus volontariste. L'objectif, c'est de pouvoir dire à l'État, voilà, nous avons un projet global cohérent, qui tient la route. Il faut aussi penser que ces aménagements permettront de créer des emplois. » L'attractivité d'un territoire est à ce prix.