Le montant des subventions que percevront les communes s'élèvera entre 1 500 et 20 000 euros pour la plus chanceuse. Les critères ont été déterminés par la préfecture notamment sur la base du potentiel fiscal des communes mais aussi des parts de recettes forestières dans leur budget. Celle-ci devant être supérieure à 10 %.
« 3 millions demandés »
« Sur 64 communes pressenties, 13 n'ont donc pas été retenues cette année. Mais elles devraient être éligibles au dispositif qui s'étendra sur les années 2011, 2012, et 2013 », a annoncé le préfet. En effet, l'État s'est engagé à allouer une somme de 1 million d'euros chaque année pendant trois ans. « Il s'agit d'aider les communes à s'adapter à cette perte de ressources », a poursuivi Evence Richard.
« On avait demandé 3 millions par an », rappelle Pierre Darmanté, président de l'Association départementale des communes forestières, « mais dans le contexte actuel, c'est toujours ça de pris et ça enclenche le processus ».
Il faut dire que le coup de pouce ministériel préconisé dès 2009 et promis par Brice Hortefeux au printemps dernier était espéré de longue date. Les maires des communes forestières avaient notamment défrayé la chronique en s'engageant dans un véritable bras de fer au début de l'année en votant des budgets insincères intégrant les aides promises par l'État et jamais arrivées. Le préfet des Landes avait à l'époque déféré ces communes devant le tribunal.
En juin dernier, à l'occasion d'une conférence, c'est carrément dans l'auditorium de la CCI qu'une soixantaine de maires avaient déboulé pacifiquement afin de redire au préfet leur colère et leur désarroi.
Colère et désarroi
Les communes landaises s'estimaient victimes d'une véritable double peine à l'issue de la tempête. Non seulement les aides promises n'arrivaient pas, mais en plus, l'État ayant déclassé les parcelles forestières afin d'aider les propriétaires sylviculteurs, les impôts locaux sur le foncier non bâti étaient en chute libre.
« Dans le contexte difficile que nous connaissons, cette aide a été difficile à obtenir », reconnaît le préfet. Et de poursuivre : « Le ministère du Budget a notamment souhaité obtenir les preuves des difficultés rencontrées par certaines communes. »
De son côté, Pierre Darmanté se félicite : « L'important était que soit avalisé le principe d'une aide. Si, à l'usage, on se rend compte que ce n'est pas suffisant, on remontera au créneau au moment des échéances électorales. »