Les réductions des dépenses de santé menées depuis 2005 précipitent les comptes des pharmacies dans le rouge. En outre, l’arrivée des médicaments génériques a fait baisser les marges, tandis que les officines subissent de plein fouet la concurrence exacerbée des parapharmacies et probablement celle, future, des grands distributeurs, comme Leclerc. Des causes structurelles auxquelles il faut ajouter la perte de confiance des Français dans les médicaments, due aux récents scandales, selon un blog spécialisé.
Une crise qui touche notamment la région parisienne, le Finistère et la Haute-Garonne. A Tarbes, par exemple, le problème n’est pas nouveau. Une véritable saignée pour un secteur qui compte 5,3 emplois par officine et qui représente 21,5 millions d’euros de chiffre d’affaire, en recule de 0,3% l’an passé. Un problème qui n’est peut-être pas prêt de se résorber au vu de l’engouement des étudiants pour la profession.
Certains pharmaciens remettent en cause l’implantation des pharmacies, soumise à la loi des quotas (soit une pharmacie pour 2849 habitants), et celle des médecins généralistes. Ils s’entendent en tout cas sur la nécessité d’une action politique pour sauver une « activité vitale » pour le territoire. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a commandé une enquête à l’Igas (l’Inspection générale des affaires sociales) à paraître avant le 30 avril prochain.