C'est ce qu'estime la commission de régulation de l'énergie. La dernière hausse avait été de 5% le 1er avril.
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Selon la Commission de régulation de l'énergie, le gel des tarifs du gaz en France pour les particuliers pose problème, rapporte mercredi Le Figaro. (Reuters/Stephen Hird) |
La commission de régulation de l’énergie (CRE) a émis un avis défavorable, ce mercredi 19 juin, à un gel d'une durée indéterminée des tarifs réglementés. Elle estime "impératif qu'un mouvement tarifaire intervienne au 1er octobre 2011, s'il s'avérait nécessaire pour refléter les coûts d'approvisionnement de GDF Suez à cette date", indique une délibération du régulateur en date du 9 juin publiée mercredi.
Cela impliquerait en clair une hausse des prix du gaz, actuellement gelés par le gouvernement pour les particuliers. |
Le régulateur de l'énergie, confirmant une information publiée par Le Figaro, "considère que, par principe, un gel d'une durée indéterminée des tarifs perturbe le bon fonctionnement des marchés du gaz naturel et fausse les décisions des agents économiques".
Pour la CRE "le gaz naturel consommé en France étant pour l'essentiel importé, les fournisseurs n'ont pas d'autre choix que de supporter les évolutions des cours internationaux. Il est donc légitime qu'ils puissent répercuter ces évolutions aux consommateurs finals".
Une hausse de 3,2 % des prix du gaz pour les entreprises
La délibération indique que "les incertitudes pesant sur les tarifs de vente fragilisent la sécurité d'approvisionnement de la France : le manque de visibilité sur le marché de détail n'incite pas les acteurs à développer leur activité, et notamment leur capacité d'import vers la France".
"Outre le fait qu'un gel d'une durée indéterminée des tarifs n'est pas souhaitable d'un point de vue économique, il est au surplus incompatible avec la jurisprudence du Conseil d'Etat", écrit la CRE dans une critique diplomatique de l'action des pouvoirs publics.
Le gouvernement a décidé, dans un arrêté publié mercredi au Journal Officiel, que les tarifs du gaz pour les entreprises vont augmenter de 3,2% à partir du 1er juillet, alors que ceux pour les particuliers ne changeront pas.
La dernière hausse de tarifs du gaz avait été de 5% le 1er avril, ce qui avait porté la hausse à 20% sur un an. La hausse de 3,2% des tarifs du gaz pour les entreprises intervient alors que les tarifs de l'électricité qui leur sont appliqués vont augmenter de 4,9% au total le 1er juillet.
Les tarifs auraient dû augmenter de 7,5 % au 1er juillet
Face à la flambée des prix de l'énergie, le gouvernement avait annoncé en avril qu'il n'appliquerait pas la hausse prévue par la formule actuelle de calcul sur le tarif du gaz. Avec ce mode de calcul, les tarifs auraient dû augmenter de nouveau de 7,5% au 1er juillet.
La CRE a déjà pris position pour un changement du mode de calcul, pour en adopter un a priori plus favorable aux consommateurs.
Depuis début 2010, c'est GDF Suez qui propose des hausses ou des baisses de tarifs de gaz. C’est à la CRE ensuite de vérifier que les mouvements tarifaires réclamés par l'ex-Gaz de France sont conformes à la formule de calcul des prix, censée refléter tous les trois mois l'évolution du coût du gaz importé par la France. Cette formule avait déjà été révisée en décembre pour prendre davantage en compte les prix de court terme.
Les prix du pétrole, sur lesquels les prix du gaz sont quasiment alignés, ont fortement progressé mardi à New York, à la faveur d'un regain d'optimisme des marchés financiers quant au déblocage de nouveaux fonds pour éviter à la Grèce de faire faillite.
Le prix du gaz. le prix de l'énergie. le prix de l'électicité
Publié le 29-06-11 par Le Nouvel Observateur avec AFP
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Actualité :
Une hausse impérative du prix du gaz en octobre
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La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf.
A force d'engraisser toujours les grenouilles du CAC40 ceux-ci finiront pas nous exploser à la figure.
Pire que la crise des banques, la crise de l'énergie, et si la machine à produire des dividendes se coinçait chez les consommateurs incapable de se chauffer de s'éclairer, obligés de consommer toujours moins.
Car si le pouvoir d'achat continue de chuter aussi vite qu'augmente les prix c'est dans la rue que les français seront ... comme en Tunisie, en Égypte, en Libye, en Syrie en Espagne, en Grèce en Angleterre.
C'est ce qu'on appelle les émeutes de la faim, quand l'instinct animal poussé par les estomacs vides va prendre d'assaut les entreprises.
Inspiré par Jean de la Fontaine
Le serpent qui se mord la queue.
L'augmentation des prix induit la délocalisation des entreprises.
L'augmentation des prix sans augmentation des salaires conduit à une baisse de la consommation.
La mondialisation à conduit l'europe a un nivellement par le bas. L'ascenseur social est en panne depuis des décennies et nous ne produisons plus que de la misère de la dépendance, des stages sous payés, des emplois précaires.
Construire une société qui tire tout et tous vers le bas finira obligatoirement dans la tombe qu'elle aura elle même creusée.
Il est urgent de remettre l'homme au centre de nos projets de société. L'homme j'entends bien l'être humain pas l'élu le moins pire faute de croire encore en l'avenir.
Pendant que l'horizon de la france est dans le brouillard de 2012 les français sont dans la purée le 12 de chaque mois.
Inspiré par Jean Rostand
GDF-Suez va gérer un centre de rétention en Italie
[GDF-Suez, c’est un paquet de marques, dont la plus connue et visible est Cofely. A chacun de trouver la sienne près de chez soi...]
GORIZIA : La Gepsa (Gestion Etablissements Pénitenciers Services Auxiliares), filiale de Cofely (groupe Suez) a remporté l’appel d’offres du gouvernement italien pour gérer, à partir du 1er juin, le Centre d’identification et d’expulsion et le Centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Gradisca d’Isonzo dans la province de Gorizia (région Frioul-Vénétie julienne).
D'après le site internet de GDF-Suez, la Gepsa « participe au fonctionnement d’établissements pénitentiaires dans le cadre de marchés multitechniques et multiservices ». « Spécialiste du Facilities Management, Gepsa prend également en charge, pour le compte du ministère de l’Intérieur, 4 centres de rétention administrative » en France. Elle s’implante donc à présent en Italie.
Une enquête de l’hebdomadaire italien Panorama Economy, publiée mercredi 18 mai, explique que « chaque immigré qui aborde sur nos côtes coûte de 30 à 40 euros par jour » au gouvernement italien dans les différents centres. Les Centres d’identification et d’expulsion sont destinés aux « clandestins dont l’arrêté d’expulsion n’est pas immédiatement exécutable », les Centres d’accueil pour demandeurs d’asile à ceux dont on vérifie les titres à obtenir le statut de réfugiés politiques. Il faut en outre tenir compte du marché des fournitures, potentiellement des plus juteux, comme l’a montré le cas d’une société qui achetait des couvertures en Chine à 50 centimes d’euro, et les revendait aux centres d’accueil à 2 euros cinquante. « Le business de l’accueil aux immigrés ne connaît pas la crise. »
La récente vague de débarquements depuis l’Afrique du Nord a commencé à faire exploser les factures. Pour faire face à cette crise, le gouvernement a déjà versé 16 millions d’euros à la Croix Rouge et 30 millions à la Protection civile, tandis que l’Union européenne a débloqué 25 millions. Le nouveau centre temporaire de Mineo en Sicile, confié à la Croix Rouge sans appel d’offres, coûte 45 euros par réfugié et par jour, soit, multiplié par 2000 occupants, 2,7 millions par mois. Dans les dernières semaines, le Centre d’asile de Gradisca d’Isonzo a entre autres vu arriver 53 Somaliens et 20 Tunisiens de Lampedusa.
La concurrence est de plus en plus féroce pour ce marché en pleine expansion. Les centres étaient jusqu’à présent gérés par des organisations officiellement à but non lucratif (mais qui n’en paient pas moins des salariés, parfois grassement), à savoir la Croix Rouge et une quinzaine de coopératives, en majorité catholiques. Le succès de GDF-Suez (qui avait déjà participé en vain à trois ou quatre appels d’offre pour des centres d’accueil en Italie) marque l’entrée en force des multinationales. Comme l’a expliqué Sergio Tomasino, directeur général adjoint de Cofely Italia : « Nous visons à mettre en pratique une approche de type plus industrielle. »
On parle beaucoup du business des passeurs - sordide et violent, de ceux qui entassent les sans-papiers sur les bateaux pourris et les jettent à la mer. Mais il y a aussi le business des gestionnaires - bien propre et respectable, en col blanc.
source: www.non-fides.fr |