Marc Cendrier a abordé plusieurs problèmes. D'abord, faisant état d'expériences en Toscane et en Espagne, la nécessité de fixer un seuil maximal d'exposition et de le faire respecter. Ensuite, informer la population et appuyer ses actions civiques, administratives et judiciaires. Ainsi, depuis trois ans, des médecins dénoncent la nocivité des antennes et les tribunaux multiplient les condamnations des opérateurs.
L'exposé portait également sur les différents composants de plus en plus nocifs de la « famille téléphone mobile » : bande-fréquence son, bande-fréquence images, Wi Fi, boîtes d'accès à l'Internet, téléphones sans fil « très dangereux », appareils à oreillette, appareils d'écoute des bébés… Suivait un cours de physiologie sur les interférences entre les rythmes naturels continus du cerveau et les impulsions électromagnétiques violentes qui l'attaquent.
Plus de téléphone à l'école
Le Parlement a voté la loi du 12 juillet 2010 interdisant le téléphone portable dans les établissements scolaires. Les décrets d'application n'ont pas encore été pris. De son côté, le Conseil d'État a précisé que le principe de précaution s'applique à la téléphonie mobile.
Marc Cendrier a énuméré plusieurs effets, possibles selon lui, des agressions électromagnétiques sur la santé : attaques contre le rythme cardiaque et ceux du sommeil, dépression pouvant conduire au suicide, perturbations de la nutrition et de la respiration, eczéma, perturbations de l'ADN pouvant entraîner des cancers de la thyroïde et du pancréas et des leucémies, crises d'épilepsie, interruptions de grossesse, phobies…
Les plus dangereux
Dans l'équipement domestique, les appareils les plus dangereux sont les socles des téléphones sans fil, les fours à micro-ondes (il faut rester à plus d'1,50 m) et les plaques à induction de chauffage. Quant aux téléphones portables, il est recommandé de ne pas les utiliser durant plus de 6 minutes d'affilée et de ne pas s'en servir dans des enceintes métalliques (ascenseurs, voitures, cars, trains).
Marc Cendrier a conclu par un appel : « À côté du pouvoir financier et du pouvoir médiatique, on assiste à l'émergence du pouvoir citoyen de gens qui s'informent, se réunissent, agissent. Les opérateurs plient. »
La rencontre avait été ouverte par Pierre Boulay présentant l'objectif du Collectif Maas Vie et progrès : éviter de porter atteinte à la santé, de dévaloriser les biens immobiliers et de défigurer le paysage et l'environnement, tout en favorisant un progrès durable et raisonnable. Et Peggy Kançal, conseillère régionale d'Aquitaine, avait noté : « On ne peut pas rester insensible aux questions de santé publique. »