« La révision simplifiée du PLU (Plan local d'urbanisme) est terminée ; le commissaire enquêteur a rendu sa copie. Elle sera mise au vote jeudi prochain en conseil municipal. Le dossier a été déposé devant la CDAC (commission départementale d'aménagement commercial) qui doit se réunir en août. Restera à déposer les permis de construire qui seront instruits rapidement. Tout est dans les temps. À ce stade, tout le monde ne peut pas en dire autant. »
Dossier déposé le 7 juillet
Jusque-là, il n'avait jamais été question d'autre chose que de présenter, schémas, chiffres précis et photos montages à l'appui, l'avancement des travaux. Mais il fallait bien que vienne sur le tapis la « concurrence », ce fameux projet Leclerc, voisin de quelques centaines de mètres à vol d'oiseau. Henri Fouillade n'élude plus, il torée.(Lire Storim VS Leclerq) « Nous sommes restés muets mais nous n'avons jamais rien caché. Simplement, nous, nous parlons une fois notre projet bouclé et déposé (ndlr : depuis le 7 juillet en préfecture). On sait ce qu'on a à faire, on est des grands garçons. On a voulu respecter les règles en prenant notre temps, on n'a rien à dire sur ce que font les autres. Le soleil se lève pour tout le monde, comme on dit chez moi. Il doit briller pour tous… »
C'est qu'en présence de MM. Colombani et Chateau, respectivement représentants des hypermarchés Cora et du géant Maïsadour, la maquette a de l'allure.
Pas de noms d'enseignes dévoilées, mais l'assurance donnée que « 98 % de la galerie marchande et 99 % de la surface extérieure ont déjà trouvé preneurs. »
Dans le détail et pour rappel, 4 500 m2 pour la galerie (40 enseignes) et presque 20 000 m2 pour les 20 enseignes de l'extérieur (4 800 pour l'équipement de la personne, 11 000 pour l'équipement de la maison et 3 600 pour les loisirs culturels), c'est a priori dire combien les franchisés contactés ont mordu à l'hameçon. Avec cela, Cora et ses 8 500 m2 ne tentent pas pour rien « une avancée historique dans le Sud-Ouest ». Et la jardinerie Maïsadour sur un peu plus de 5 000 m2, sera « la plus grande du groupe à ce jour ». Sans oublier une cafétéria sur 950 m2, un hôtel (Akena) de 60 chambres et quelques surprises…
710 emplois directs créés ?
Bluff ? Tout cela, on en avait déjà plus qu'entendu parler. La vraie nouveauté du jour tient donc dans le timing annoncé de façon plus absolue : début des travaux fin 2010 et ivraison au premier semestre 2012, « plutôt vers mars, pour que nos clients proposent leur collection été », annonce sans plaisanter Henri Fouillade.
C'est que le meneur de revue a une autre cartouche : les conditions réclamées par « les institutions concernées » ont été remplies. 15 millions d'euros de travaux pris en charge par le promoteur pour reprofiler les voies existantes et créer l'infrastructure adaptée (et réclamée donc) : un passage enjambant la RD 933S au niveau du rond-point nord. « On a fait ce qu'on avait à faire. »
Et même avec du zèle, puisque dans un autre registre 23 500 m2 de panneaux photovoltaïques recouvriront les locaux construits pour « économiser le rejet de 311 tonnes de CO2 par an. » Et alléger la note d'électricité au maximum.
Avec cela, Jean-Pierre Dalm, président heureux de Cap de Gascogne, peut s'enflammer. « C'est un jour historique. Ce projet est tellement attendu par les citoyens. » Surtout si les 710 emplois directs promis et le petit millier espéré, avec ceux plus indirects, sont bien là à l'arrivée. « Ce que l'on a dit jusque-là, on l'a fait. Ce que l'on dit aujourd'hui, on le fera. » Et là, c'est dit sans rigoler.