Contacté par Nouvelobs.com, SFR "ne confirme absolument pas ces chiffres" et "n'observe pas de pic anormal" des demandes de résiliation. "Les choses vont surtout bouger à partir du 1er février [date d'application de la hausse de la TVA, NDLR] et au mois de mars quand l'augmentation sera effective sur la facture. Mais il n'y a pas de raison qu'il y ait plus de résiliation chez SFR que chez les autres", poursuit l'opérateur.
Un point de vue partagé par Edouard Barreiro de l'UFC-Que Choisir : "Je ne connais pas les chiffres, mais il y a fort à parier que chez Orange la situation est la même".
Contacté par Nouvelobs.com, Orange n'a pas encore réagi.
SFR empêche de résilier
Chez SFR, on plaide pour "attendre d'avoir un mois de recul" avant de parler de chiffres de résiliation, concédant que "la situation est totalement inédite".
Par ailleurs, ZDNet avance que SFR aurait mis en place des mesures pour contrer la fuite des abonnés. L'opérateur tente ainsi d'empêcher les résiliations en prétextant des difficultés à appliquer la portabilité du numéro, tout en agitant des carottes commerciales, notamment une remise de 10% sur le forfait pour deux ans.
SFR est ainsi épinglé par l'UFC-Que Choisir qui publie les résultats de son "observatoire des litiges" sur les demandes de résiliation sans frais. "SFR est l'opérateur le plus concerné par ces litiges", souligne Edouard Barreiro. "SFR empêche de résilier avant le 1er février, veut appliquer des frais, souhaite faire payer la portabilité du numéro, etc. Ce qui est contraire à la loi", explique-t-il. "Si les consommateurs se comportent aussi mal avec les opérateurs, c'est peut-être qu'ils l'ont mérité", conclut-il.
Interrogé sur la question, SFR confirme l'existence d'une "cellule de rétention" mais "qui n'a absolument pas été créée pour la hausse de la TVA". "Ces cellules avec des chargés de clientèle vise à 'retenir' les consommateurs tout au long de l'année, parfois en proposant des gestes commerciaux", note l'opérateur.