Le choc est violent. La voiture percute le camion et va s'encastrer sous la remorque. Le conducteur, âgé de 73 ans, est tué sur le coup, décapité. Sa femme, polytraumatisée et âgée de 68 ans, transportée dans un état très critique à l'hôpital Pellegrin à Bordeaux, décédera des suites de ses blessures.
À la barre, le chauffeur routier a maintenu avoir allumé ses warnings et avoir seulement aperçu « au loin » les feux du véhicule lorsqu'il a entamé sa manœuvre. « Je suis désolé pour cette famille. Je me demande toujours ce que j'aurais pu faire », a sobrement expliqué ce Landais d'une quarantaine d'années.
« C'est de l'imprudence »
« Ce n'est pas la fatalité, c'est de l'imprudence », a rétorqué le procureur Jean-Philippe Récappé. « Dans l'appréhension de la distance, le brouillard a dû jouer » a-t-il lancé au chauffeur. « Mais le tracteur était sur la voie opposée. Le couple a pu penser qu'il allait simplement croiser un camion. De manière certaine, ils n'ont pas vu la remorque sur la route. Aucun texte n'impose le gyrophare, mais il y avait possibilité d'attendre que le chargeur arrive, de poster quelqu'un sur la route et de mettre un triangle signalisation », a-t-il ajouté avant de requérir « deux à trois mois de prison avec sursis ».
« La faute pénale n'est pas caractérisée, il lui était impossible de faire autrement. Il s'est écoulé 24 secondes entre le moment où mon client voit les phares de la voiture et l'accident. Soit le chauffeur de la voiture a fait un malaise, soit il s'est endormi. Il s'est passé quelque chose qui a rendu cet accident inévitable, ce n'est pas seulement à cause de la remorque sur la voie », a plaidé Me Noury-Labède, l'avocate du routier.
Celui-ci a été également condamné à deux mois de suspension de permis.
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