Le Conseil général demande en effet aux promoteurs du projet de la zone commerciale de Haut-Mauco de construire, entre autres choses, un pont à 2x2 voies au-dessus de la D 933.
Quitte à être là, Henri Fouillade a aussi donné une conférence de presse en réaction à l'interview de Philippe Jacquemain publié lundi dans nos colonnes.
« Conflit d'intérêt »
Le futur président de la CCI - il est le seul candidat à la succession de Philippe Simon - est aussi partenaire de Bernard Bornancin dans le projet du Grand Moun à Saint-Pierre-du-Mont. Selon lui, « deux centres commerciaux […] c'est de la folie ». Il ajoute que « trop de surfaces commerciales, cela nuit fatalement au centre-ville ».
« Ces propos sont assez surprenants venant d'un candidat à la CCI des Landes qui devrait avoir un devoir de réserve. Ce n'est pas son boulot de faire une sélection entre les projets. Il se positionne pour le projet dans lequel il est partie prenante. Ce n'est pas très adroit sur le plan déontologique. »
À ses côtés, Jacky Chevreau n'hésite pas à parler de conflit d'intérêt. Henri Fouillade reprend : « Pour lui (Jacquemain), notre projet ne peut pas exister. C'est une opinion, pas une réalité. Pour nous, sur ce territoire avec l'autoroute qui arrive, ce ne sont pas deux mais trois zones qui peuvent cohabiter. »
Le même, un peu agacé, rebondit sur un autre propos de Philippe Jacquemain. « Quand il dit qu'il veut associer les commerçants du centre-ville à son projet, ça me fait doucement rigoler. Comme si nous, on ne travaillait pas avec les commerciaux locaux. » Et de préciser que 30 des 41 commerçants de la galerie marchande autour de Cora seraient des Montois et des Saint-Séverins qui souhaitent ouvrir une deuxième boutique.
« Leclerc déménagera t-il ? »
Sur la rumeur récurrente qui dit qu'Haut-Mauco n'aura jamais de zone commerciale, le patron de Storim est catégorique. « Qui peut penser une minute qu'on veut abandonner un projet sur lequel on travaille depuis plusieurs années ? Un projet ayant obtenu sa CDAC et qui se retire, on n'a jamais vu ça. Les seuls qui ne voient pas la vérité en face, ce sont les Montois. »
Selon lui, le scénario est d'autant plus impossible que Cora a fait de Haut-Mauco le point de départ de son implantation dans le Sud de la France. « Je serais à la place de leurs concurrents, je me méfierais. »
Sur les recours, plus nombreux contre son projet que contre le projet d'en face, Henri Fouillade est serein. « Ils ne sont pas surprenants. C'est normal et ils ne changeront rien. Les projets lancés se feront d'autant plus que la loi va changer. »
Plus percutant encore : « Nous aussi, on a déposé un recours contre le projet de Bornancin mais contrairement à lui, on ne se cache pas derrière les autres. »
Pour en finir avec son concurrent, il conclut, taquin. « Des fois, on se pose la question de savoir s'il va vraiment déménager. D'ailleurs, moi, à sa place, je serais resté là où il est. »