Depuis 2003 et la mise en service du mythique radar de Labouheyre (lire ci-dessous), le département aura vu passer trois générations de radars automatiques. Du plus gros, celui à 4 fenêtres, au plus récent, celui à 3 fenêtres empilées les unes sur les autres. Ceux-ci sont de plus petite taille, et peuvent être installés dans des endroits jusqu'ici impossibles, tels certains terre-pleins centraux, D'ailleurs, c'est bien simple, « plus ils sont petits, plus ils sont récents ! », explique un connaisseur.
Et aux feux rouges
Trois feux rouges sont équipés de systèmes de détection automatique dans les Landes depuis le printemps dernier : à Mont-de-Marsan sur la RD 30 entre la route du Houga et la rue des Couturelles et entre l'avenue Mendes-France et la rue du Péglé. À Dax, le feu situé sur la RD 6 au croisement entre la route de Tercis et les avenues Nungesser et Coli est également équipé. Ce dispositif a flashé en tout 424 franchissements de feux rouges au mois de septembre. Il ne serait pas amené à être développé pour l'instant.
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Six sur la RN 10
« Notre politique est de concentrer les radars fixes sur des zones où l'action des forces de l'ordre est difficile, en raison de la circulation importante », explique le préfet des Landes Evence Richard. La RN 10 et ses 30 000 passages de véhicules par jour concentre à elle seule 6 des 14 radars landais actuellement en service. Un arsenal qui représente 94 % des infractions relevées par les cabines à flashs du département. Le pic se situant sans surprise au mois de juillet qui a totalisé 27 000 excès de vitesse relevés par les radars fixes sur le tronçon landais de la nationale. L'an passé, année noire en matière de morts sur les routes, le chiffre avait culminé à près de 40 000 infractions. À titre de comparaison, le radar de Lubbon, situé sur la départementale 933, n'a totalisé que 639 infractions en 2010.
Si le nombre de violations relevées par les cabines fixes semble globalement diminuer depuis 2006, notamment en raison de la généralisation du GPS, difficile pour autant d'en tirer une analyse précise de l'évolution des comportements sur les routes. « Nous sommes dans un département historiquement exposé aux accidents de la route. Nous avons une accidentologie diffuse qu'il convient d'observer dans la durée. On meurt un peu partout sur les routes landaises, poster des radars ne suffira pas à régler la question », précise le préfet qui plaide pour « une poursuite des efforts de prévention ».
Ainsi, si de 2009 à 2010 le nombre d'infractions relevé par les radars automatiques est passé de 217 000 à 190 806 à ce jour, le nombre d'accidents aurait augmenté de 13 % et celui des blessés de 20 %.
Il y a eu pour l'instant cette année 36 morts sur les routes landaises, dont 4 la semaine dernière.
Labouheyre : la star des radars
Voilà le champion. Un monstre à deux têtes, placées de part et d'autre de la RN 10 à Labouheyre. ...
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Voilà le champion. Un monstre à deux têtes, placées de part et d'autre de la RN 10 à Labouheyre. Nom de code : Mesta 210, radar de la première génération. Signe particulier : il flashe par l'avant. Une vieille carlingue au rendement légendaire, sans doute le monument le plus célèbre de la commune au grand dam du maire, Jean-Louis Pedeuboy. « Je vais finir par attaquer l'État pour préjudice moral ! Où que j'aille, à Paris ou en Alsace, dès que je prononce Labouheyre, on me parle du radar ! » peste l'édile.
Il faut dire que rapportée à sa population (2 500), la commune est sans doute dans le peloton de tête des villes qui alimentent les caisses publiques. Car depuis leur installation en 2004, les petites bêtes flashent à tout-va. Pour la seule année 2010, 73 846 excès de vitesse ont été recensés à Labouheyre dans les deux sens, soit plus d'un tiers des flashs du département. Nettement au-dessus du panier, le sens Bordeaux Bayonne, qui totalise à lui seul 53 426 infractions. 90 % concernent des dépassements inférieurs à 20 kilomètres/heure. En 2009, il avait vu passer dans les deux sens et à toute berzingue 97 750 véhicules au-delà de la limitation.
Inutile en 2014 ?
Reconnaissons que le tronçon limité à 90 sur lequel il se trouve a de quoi surprendre le profane sur cette route généralement limitée à 110. En cause, une série de virages et l'absence de bande d'arrêt d'urgence. Deux critères qui interdisent de pousser jusqu'à 110 kilomètres heure. « En 2014, nous allons passer à deux fois trois voies. Le radar n'aura plus raison d'être », se réjouit le maire.
Parmi ses flashés de marque, le radar de Labouheyre avait notamment immortalisé Alain Juppé en 2004. Le maire de Bordeaux natif de Mont-de-Marsan, vraisemblablement un peu raide sur le champignon ce jour-là, s'était laissé aller à un petit 105. Selon la procédure, l'infraction avait automatiquement été transmise à Rennes. L'édile avait publiquement reconnu devoir un point de son permis à l'un des plus célèbres radars de France.
Y. St. S.
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26 octobre 2010 09h29 | Par