Sept au Sud, cinq au Nord. Les cantons de Mont-de-Marsan qui sont parmi les plus peuplés des Landes ont attiré leur lot de candidats. Aucun des treize autres cantons renouvelables ne fait mieux au niveau du nombre de prétendants.
Et ces quinze candidats, comment voient-ils leur canton respectif ? Quelles sont les problématiques majeures et quelles sont leurs préconisations ? Bon à savoir pour les 38 864 électeurs inscrits (25 556 au Sud, 13 308 au Nord).
Rocade et barreau du Caloy
Au Nord et a fortiori au Sud, le dossier de la rocade est très suivi. En particulier par les candidats de droite.
Bertrand Tortigue (sans étiquette soutenu par l'alliance droite-centre) en fait même LE dossier. « Il faut doubler les abords des ronds-points des routes de Grenade et du Houga au niveau des pénétrantes et à terme, il faudra déniveler. » « Si ça circule mal, c'est que le Conseil général n'a pas fait son boulot », estime abruptement Hervé Bayard (UMP).
Le FN, le CNIP et le Front de gauche sont favorables à son doublement et au dénivellement des ronds-points à problèmes. « Depuis des lustres, Emmanuelli fait du bricolage », juge Fabrice Milhares (CNIP). Lui réclame aussi une « voie de contournement de Mont-de-Marsan par le Nord. »
Parallèlement, Bertrand Tortigue, comme Hervé Bayard d'ailleurs, estime urgent l'aménagement du barreau du Caloy. « Le département ne nous l'annonce pas avant cinq ou six ans, c'est beaucoup trop long. »
Les autres candidats, notamment socialistes, font beaucoup moins cas de ces dossiers. « Le projet du Caloy est dans les cartons. Il convient d'attendre le positionnement exact de la gare LGV », glisse Didier Simon (PS).
A 65 et LGV
La ligne de fracture est claire. Il y a Europe Écologie les Verts (EELV) et le Front de gauche d'un côté, et puis les autres. « L'autoroute, on était contre au départ, aujourd'hui notre combat est de la rendre moins chère », livre Bernadette Curculosse, suppléante de Philippe Lucas (Front de gauche). « Une autoroute trop chère ne compense pas une route qui n'a pas été sécurisée », avance Marie-Claire Dupouy (EELV). Pour introduire la LGV, elle ajoute : « si on continue comme ça, on sera siphonné au bénéfice des métropoles. » « La LGV pour qui, pour quoi », renchérit Laurence Motoman (EELV). « On n'a même pas les moyens d'entretenir le réseau existant. »
Alain Baché (Front de gauche) plaide également pour une rénovation du réseau existant. D'autant que ce sont les collectivités « qui banquent pour la LGV ».
Pour le reste, de l'UMP au PS, sans oublier personne y compris le divers gauche Ithurralde, les candidats sont pour ces infrastructures. « C'est une chance pour le territoire », résume Renaud Lahitète (PS).
Les zones commerciales
C'est le sujet chaud du moment (lire également en page 18). Sans surprise, le plus chaud partisan des deux projets est Pierre-Noël Ithurralde, le maire de Haut-Mauco. « Par manque d'offres et de concurrence, notre secteur de chalandise perd annuellement une masse monétaire de 350 millions d'euros. »
« Les deux zones commerciales vont dans la bonne voie », considèrent Julien Antunes et Thierry Fariez (FN).
« L'offre actuelle suffit. Il manque deux ou trois enseignes mais on n'a pas besoin de tout ça. Mieux vaudrait développer les commerces de proximité dans les petites communes », contre Laurence Motoman.
Le stade du Loustau
Ce sont les candidats socialistes qui en parlent le plus. Pour Renaud Lahitète, « pas d'alternative, ce terrain doit revenir en intégralité au centre hospitalier ». Didier Simon dit pareil. « La Ville doit faire jouer son droit de préemption car l'intérêt général ne peut passer après les intérêts privés. »
Les candidats de droite sont moins gênés par le sous-seing privé signé par le Stade Montois omnisports, propriétaire des lieux, et un promoteur immobilier.
Les maisons de retraite
Entre 200 et 250 demandes d'admission sont non satisfaites. le constat est partagé (il manque au moins deux Ehpad), pas les solutions. « Si la puissance publique ne porte pas, il faut faire appel à des privés », estime Hervé Bayard. La gauche préfère, elle, des établissements publics. Pour des raisons de coût mais aussi parce que « l'enveloppe de crédits de l'assurance-maladie est limitée. La ponction pour des lits obérerait d'autant la création de lits publics », termine Didier Simon.