La société contestataire n'est autre que le propriétaire, avec Sogara, du centre commercial BAB2, étendu à la jonction d'Anglet et Bayonne.
La procédure devant la CNAC a marqué une nouvelle étape dans la guerre commerciale dans laquelle s'affrontent les actuels maîtres de la Côte basque et ceux qui prétendent à en être les futurs. Mais cette concurrence a débuté bien avant. Voilà des mois que Unibail-Rodamco prépare la contre-offensive avec un projet d'extension du BAB2 sur 11 000 mètres carrés. Soit l'équivalent de 40 nouvelles boutiques, qui porteraient à 130 commerces l'offre du pôle « historique », sur un total de 52 000 mètres carrés.
Ondres validé, Atlantisud retoqué
Les projets commerciaux se mènent une âpre concurrence, dans la région. Ceux d' ...
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Les projets commerciaux se mènent une âpre concurrence, dans la région. Ceux d' (avec sa grande surface ) et sur la Côte basque ne seront pas des îlots, loin de là. À seulement 13 kilomètres d'eux, à Ondres, les s'articuleront autour d'un hypermarché . Au total, près de 54 000 mètres carrés de commerces et lieux de loisirs. Ce projet, aussi visé par un recours devant la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC), a été conforté par l'instance, à l'instar du dessein .
En revanche, l'autre grand pôle envisagé, à Saint-Geours-de-Maremne (sud Landes), a vu son autorisation devant la Commission départementale d'équipement commercial annulée. Ce projet commercial de 61 157 m2 comprenait un hypermarché et un « village des marques » qui inquiétait les commerçants des alentours notamment ceux de Soustons et de Dax.
Pas moins de sept recours visaient ce projet notamment soutenu par Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes.
Marquer comme lu.
Extension en discussion
À quelques kilomètres de là, le pôle structuré autour des 24 000 mètres carrés du seul , proposera 80 boutiques dont un hypermarché. Un aménagement à 250 millions d'euros. Pour l'heure, seul le projet d'Ametzondo peut se prévaloir de l'aval de la CDAC. Pour l'extension de , « nous sommes en discussion au niveau de l'Agglomération », indique Jean Grenet, président de l'institution intercommunale.
« Nous sommes d'accord avec la Ville d'Anglet, aussi concernée, sur l'idée d'une meilleure intégration du BAB2 dans le cadre urbain. » L'édile d'évoquer la recherche d'un compromis entre la société et les pouvoir publics. Ceux-ci veulent avoir un droit de regard sur la nature des futurs commerces. Mais aussi sur les dimensions du dossier. Pour Jean Grenet, Unibail-Rodamco doit « trouver satisfaction, mais probablement pas au niveau où ils le souhaitent ».
À ce stade, il convient de rappeler que, Jean Grenet, au titre de ses mandats de maire et président de l'Agglomération, votera en CDAC (2) sur la demande de . Et le message n'est pas franchement subliminal, lorsque l'on évoque l'appel possible devant le Conseil d'État d'Unibail-Rodamco, après la décision de la CNAC. « Sachant qu'Unibail discute avec l'Agglomération pour son extension, je ne vois pas ce qu'amènerait un recours devant le conseil d'État. » Des discussions pied à pied, à n'en pas douter. D'autant que d'autres pourraient intervenir, concernant plus de 2 hectares dits de « la Feuillée », enclavés entre l'impasse du même nom et le collège Saint-Amand, sur la commune de Bayonne.
L'autre projet de BAB2
Sur l'emprise de l'ancien country-club, aujourd'hui rasé, Unibail-Rodamco a des vues et déjà des projets. L'entreprise souhaiterait y développer un pôle de loisirs aux portes du BAB2 pour renforcer l'attractivité de son pôle. Elle envisage notamment le déménagement des sept salles de cinéma de Monciné, aujourd'hui installé sur la zone de l'Union. C'est-à-dire à Anglet. Mais les deux communes concernées ne voient pas d'un œil favorable pareille migration.
(1) La zone d'Ametzondo se situe sur les communes de Bayonne, Saint-Pierre-d'Irube et Mouguerre.
(2) La CDAC réunit cinq élus choisis en fonction de la localisation du projet et trois personnes compétentes sur les questions de consommation, de développement durable et d'aménagement du territoire.
Polémique
Jean Grenet glisse un « malgré ce que dit Didier Borotra » quand il évoque les ...
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Jean Grenet glisse un « malgré ce que dit Didier Borotra » quand il évoque les discussions entre l'Agglomération et les dirigeants du centre commercial désireux de s'étendre. Le maire de Bayonne et président de l'intercommunalité a manifestement lu le magazine municipal de Biarritz et la phrase qu'y signe son homologue, inquiet des commerces qui entoureront le projet . Didier Borotra désigne la demande du de 11 000 nouveaux mètres carrés et écrit qu'elle « a donné lieu à un rejet temporaire de la part du président de l'Agglomération, sans vraie justification, sans grand souci de transparence et d'égalité par rapport à la concurrence ». Le dossier ne tend pas que les relations entre concurrents commerciaux.
Marquer comme lu.
Les politiques au coeur de tous les projets ! Mais ou est donc l' interêt collectif.