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«Le Scot est un document qui planifie et anticipe l'évolution de l'agglomération à l'horizon 2030 : il prévoit les lieux possibles d'implantation de futurs pôles commerciaux, les zones économiques ou encore les zones vertes à préserver. reproduction marsan agglomération » |
Le Scot, s'il n'est qu'un sigle nébuleux de plus pour le citoyen lambda, est en revanche synonyme de règles bien précises pour les élus du Marsan Agglomération. Et de casse-tête, aussi. Ce schéma de cohésion pour l'organisation territoriale, document qui planifie et anticipe l'évolution de l'agglomération à l'horizon 2030, est un peu comme un exercice d'équilibriste qui doit concilier les obligations de la loi Grenelle 2 avec l'évolution d'un territoire appelé à se développer économiquement, démographiquement et commercialement.
Finalité de ce Scot : « Faire en sorte que l'on ait la maîtrise du développement dans notre territoire, résume Geneviève Darrieussecq, présidente du Marsan Agglomération. Cet outil permet de faire en sorte que les projets s'adaptent en fonction des règles. Il est traduit dans tous les PLU et cartes communales. »
« Il est ambitieux en termes de développement économique et commercial, très structurant, indique ...
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Il est ambitieux en termes de développement économique et commercial, très structurant, indique Geneviève Darrieussecq. Par exemple, il y a des zones d'activités plus concentrées dans certaines zones du territoire mais qui doivent respecter des tranchées vertes. Pour le développement économique, on a essayé de faire des zones plus compactes au niveau de la zone de Malage et de la Faisanderie, et de créer une zone au niveau de l'arrivée autoroutière et de la future gare. »
Pour « l'équilibre », les élus ont pensé réserver une zone pour le développement économique vers Saint-Perdon. L'ouest de l'agglo serait quant à lui dédié à l'activité artisanale.
Pour les zones commerciales, les élus ont réservé une potentialité de pôle au niveau du futur grand Moun, mais aussi au nord-est de l'agglo.
Marquer comme lu.
Pas simple, toutefois, d'élaborer un tel document quand « d'un côté il y a des espaces à préserver, et de l'autre l'évolution du territoire à envisager et le bien-vivre des gens à respecter », reprend la présidente du Marsan Agglomération.
Quoi qu'il en soit, les élus du territoire ont réussi à accoucher d'un document d'orientations et d'objectifs (DOO) définissant les axes de développement de l'agglomération. Avant de le soumettre au vote des délégués communautaires à l'automne 2012, la présidente de l'agglo souhaite recueillir l'avis de la population du Marsan.
Réunions publiques et expos
Deux réunions publiques ont ainsi été calées : la première s'est déroulée hier soir, au théâtre du Péglé, et la seconde aura lieu le mardi 10 janvier, à Benquet, au foyer municipal, à 19 heures. Les 18 mairies de l'agglo accueillent également, dès demain 15 décembre, une exposition expliquant le Scot : les habitants peuvent réagir et apporter leurs remarques sur un registre disposé dans leur mairie, par mail ou par courrier (1) à l'agglomération. « Le Scot sera ensuite présenté pour avis à nos partenaires que sont la préfecture, le Conseil général, le Conseil régional et les chambres consulaires », reprend Geneviève Darrieussecq.
Histoire de débroussailler un peu le terrain, la présidente explique : « À première vue, cela paraît un peu barbare et touffu. Mais c'est une planification de l'évolution de notre agglomération, qui prend en compte tous les enjeux liés à la mobilité, le logement, le développement économique et environnemental. » Mais aussi l'arrivée de l'A65 ou encore de la future gare LGV.
Le défi de l'étalement urbain
Le tout à l'échelle du défi démographique : d'après les études menées, plus de 65 780 habitants sont attendus sur le territoire d'ici 2030. « Il faut anticiper et préparer l'accueil de ces nouvelles populations et de nouvelles sources de développement économique, note Geneviève Darrieussecq. Cela induit la création de 380 logements par an. Il faut définir comment, dans quelles conditions, sinon c'est l'étalement. »
Et justement, l'étalement urbain, la loi Grenelle 2 le bannit au nom de la nécessaire préservation des espaces agricoles et forestiers, et des zones humides. « C'est sûr que l'on verra moins de maisons au milieu de 5 000 m² de terrain, mais des formes urbaines qui soient aussi agréables à vivre, avec de l'intimité, sont à trouver. Moi, je suis persuadée que c'est une bonne chose. Il faut savoir qu'à Mont-de-Marsan, le quartier du Peyrouat, avant qu'il ne soit reconstruit, était l'un des moins denses de la ville et pourtant, il y avait des barres d'immeubles, mais beaucoup d'espaces verts autour, non utilisés. La densification à Mont-de-Marsan ou Uchacq n'a rien à voir avec celle de la Communauté urbaine de Bordeaux. »
Mont-de-Marsan · Geneviève Darrieussecq · LGV · Benquet · Landes · forêt · Autoroute A65