« L'énergie la moins chère »
L'occasion aussi pour Robert Cabé de revenir sur la place du gaz dans l'actuel débat sur l'énergie. « Le gaz est aujourd'hui une énergie controversée car il y a eu une très forte augmentation en un an, mais nous sommes convaincus que le prix de l'électricité va suivre la même évolution. Il y a encore de la place pour une énergie fossile comme le gaz dans les prochaines décennies. »
Les industriels aussi clients
Les usagers ne sont les pas seuls à être intéressés par l'arrivée du gaz naturel de GES. En effet, un industriel
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Les usagers ne sont les pas seuls à être intéressés par l'arrivée du gaz naturel de GES. En effet, un industriel, en l'occurrence Fertinagro à Pouillon, compte parmi les tout nouveaux clients de Gascogne Energie Service. Et pour cause.
Cette opportunité de raccordement au gaz naturel a permis à cette entreprise sépcialisée dans la fabrication d'engrais d'intervenir de manière efficiente sur deux points clés de son activité. Ce qu'explique Pascal Bouchet, le directeur industriel : « Jusqu'à présent, nous utilisions du gaz butane, ce qui nous imposait d'avoir des citernes de stockage de gaz de 600 tonnes.
Avec le gaz naturel, nous n'avons plus ces stockages, mais un simple tuyau. » Un aspect environnemental auquel s'ajoute une dimension financière. « Nous allons faire des économies », résume-t-il.
À noter que l'industriel a aussi participé au financement de ce raccordement. « C'est un investissement de 100 000 euros avec une rentabilité sur deux ans. »
Pour la petite histoire, la consommation annuelle de gaz de Fertinagro équivaut à celle de 3 000 foyers. De quoi chercher à réduire sa facture…
Marquer comme lu.
Justement qu'en est-il du coût ? « Le gaz naturel reste l'énergie la moins chère de toutes, souligne-t-il. L'électricité vient bien après, on est aussi moins cher que le fioul. » Certes, mais GES est-il moins cher que GDF, le nom qui vient tout de suite à l'esprit mais que personne ne prononce ouvertement, sinon par quelques sourires ? « On est sur un marché libre mais la commission de régulation de l'énergie veille à ce que tout le monde applique les mêmes tarifs. Je ne peux plus prétendre que GES propose un prix moindre que ses concurrents », tempère Robert Cabé. Qui ajoute : « L'intérêt de GES, c'est que c'est une mission de service public. Nous proposons d'assurer une présence permanente sur le terrain tout au long de l'année. On reste un opérateur distributeur de très grande proximité. »
Une proximité qui a convaincu le maire de Gaas Jean-Marc Lescoute : « C'est important que nous puissions bénéficier de cette offre dans un milieu rural et éparpillé comme le nôtre. C'est vécu comme une forme de justice sociale. » Pour autant, combien de familles se raccorderont-elles ? « Nous avons 170 foyers sur la commune et les candidats se déclarent au fur et à mesure, précise-t-il. Mais nous avons déjà 45 foyers intéressés. La commune va aussi jouer le jeu et équipera sa salle municipale et ses bâtiments communaux. On espère que, par ce biais-là, nous aurons une énergie à meilleur marché, car, aujourd'hui, celle-ci coûte très cher. »
Bientôt 5 000 abonnés
Une certitude, Robert Cabé estime que GES est vouée à poursuivre son développement pour devenir un opérateur majeur des Landes : « Sur le pôle Aire-sur-l'Adour - Barcelonne-du-Gers, nous avons 2 800 abonnés et dans les deux ans, on dépassera les 5 000. »
De quoi finir par indisposer les géants de la discipline ? Pas vraiment si l'on en croit le préfet des Landes Evence Richard qui voit GES avant tout comme une réponse locale : « L'intérêt de ces opérateurs, c'est parfois de répondre à des besoins exprimés en quantité telle que ça n'intéresse peut-être pas forcément les grands opérateurs traditionnels. GES a sa place dans le panorama de ces opérateurs qui peuvent satisfaire des petites localités avec un nombre d'abonnés potentiels relativement réduits. »
Les procès de l'eau
Les Landais feraient-ils donc joujou avec le gaz comme ils le font avec l'eau ? Pas sûr que ce soit aussi simple si l'on en croit Henri Emmanuelli : « Ce n'est pas très bien vu par les grosses compagnies, mais c'est un aiguillon de concurrence intéressant. Dans les Landes, on a une tradition assez ancienne qui fait que nous souhaitons la maîtrise publique et de l'eau et de l'énergie. On essaie de mettre en conformité nos convictions avec nos actes. »
Ce qui, pour l'eau, lui a déjà valu quantité de procès : « Et ce n'est pas terminé, dit-il, parce que les grandes compagnies sont totalement opposées à cette maîtrise publique, elles voient ça d'un très mauvais œil ». De là à ce qu'il y ait en plus de l'eau dans le gaz…
A quand le gaz à Saint-Justin ? Bostens et le haut débit ADSL Orange. Intermarché et le gaz à saint-Justin.