Le secrétaire général du secours populaire lance un cri d'alarme : la montée de la précarisation est inquiétante.
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Travail, exploitation, précarité, flexibilité, interim, licenciements ... & droits sociaux (Titom ATTAC.be) |
De plus en plus souvent sollicité, le Secours Populaire des Landes, réuni dernièrement, s'est inquiété de la montée de la précarité. « Nous rencontrons de plus en plus de personnes résignées », expose Francis Cabanac, secrétaire général. « On voit des gens KO debout. Qui ont eu tellement d'accidents dans la vie qu'ils sont tombés dans une forme de fatalisme. C'est grave. Au bout du rouleau, ils n'ont plus aucun espoir. C'est ce qui nous fait le plus peur », poursuit-il.
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Des situations de dénuement engendrées par la perte d'emploi, des difficultés administratives, des accidents du travail, la difficulté à se loger… « En cause aussi, les contrats de travail de plus en plus courts, en horaires atypiques ou des contraintes de déplacement coûteuses. »
Une précarité qui engendre la désocialisation. « Parmi les SDF, il y a de plus en plus de jeunes de moins de 25 ans qui en plus n'ont droit à aucune aide, ne trouvent pas de travail. » Parmi ceux qui souffrent le plus, se trouvent aussi les femmes seules avec des enfants à charge et les retraités. Sans oublier les saisonniers, nouveaux nomades, qui sillonnent la France en vivant dans leurs camions à la recherche du minimum pour subsister. Pire, les saisonniers des pays de l'Est, partis travailler en Espagne et qui, touchés par la crise ibérique, refluent vers la France. « Sans carte de travail, sans droits sociaux… »
Résultat, dans le domaine de l'aide alimentaire, le Secours populaire note une augmentation de 20 % du nombre de bénéficiaires pour des cas relevant surtout de l'aide d'urgence. « Par exemple, l'un des plus gros comités du département a dû dépanner 40 personnes en urgence ce vendredi », poursuit le secrétaire général. Sachant que l'association aide régulièrement un peu plus de 3 500 personnes.
Dans ces conditions, on comprendra la montée de l'agressivité chez les bénéficiaires, « psychologiquement démolis, voire même pathologiquement touchés. Du coup, les permanences sont de plus en plus difficiles à gérer. » « Nous sommes très inquiets et nous nous demandons comment l'associatif va pouvoir résister. Sur le plan financier, nous faisons encore face, mais côté fatigue physique et psychologique, cela devient limite. »
Alors, face à cette situation alarmante, le Secours populaire appelle les Landais à être plus que jamais solidaires, et à tendre la main, et l'oreille à son voisin. « La solidarité n'est pas une affaire d'argent mais d'humanité. » |
Solidarité :
Les gens sont KO debout
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Femme seule passez votre chemin
Il ne fait pas bon être précaire et femme et mère. Ce cocktail transforme l'accés au logement des femmes en véritable parcours du combatant.
Propriètaires privés frileux et préférant le travailleur précaire de l'A65, ou logements sociaux innacessibles ou volontairement inadaptés à cette demande toujours croissante, les femmes seules ont des réeles difficultés pour se loger.
Bénévole et bénéficiaire à la fois
Perdre son emploi, se retouver rejeté par le monde du travail, abandonné par sa compagne, divorcé aux forceps, exclus du chômage, exclus du travail, ignoré par ses propres enfants voilà le parcours qui nous fait pousser la porte de l'aide sociale.
Agressif envers les bénévoles oui nous le somme tous devant ceux qui n'ont besoin de rien qui ont la volonté de donner de leur temps et qui sont devenus les derniers qui nous adressent encore la parole dignement.
Bénévole et bénéficaire à la fois, c'est retomber dans l'engrenage infernal du travail sans reconnaissance, proche de l'insulte dont on n'a certainement pas besoin.
Avant toute chose le demandeur d'aide sociale à besoin que son statut de pauvre soit reconnu. Trop souvent il sera considéré comme un tricheur, un paresseux avant d'être écouté comme un précaire.
ce message sonne comme un réglement de compte personnel et je ne m'en cacherai pas effectivement je me suis senti insulté indignité.
Je rejoins le journaliste de l'article ci contre "Fatigué de me battre, je ne regarde plus jamais en traversant la rue dans l'espoir d'en finir" "ou que quelqu'un s'interesse encore à moi" ...
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