Cette loi supprime également le tarif réglementé pour les entreprises.
La Nome risque d'entraîner une explosion des tarifs d'électricité, a redouté l'organisation UFC-Que Choisir. Cette réforme doit permettre à la France de respecter ses engagements européens.
En effet, le dispositif, qui est censé favoriser la concurrence, est établi pour 15 ans. Ainsi, le prix auquel les fournisseurs alternatifs achèteront l'électricité nucléaire d'EDF sera fixé par le gouvernement puis par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Les tarifs bleus pérennisés
L'enjeu est primordial. Un prix trop élevé viderait en effet la réforme de sa substance en ne permettant pas aux fournisseurs alternatifs de concurrencer EDF. A contrario, un prix trop bas empêcherait EDF de réaliser les investissements nécessaires à la rénovation et à l'entretien des réacteurs nucléaires.
Par ailleurs, les tarifs bleus pour les ménages et les petites entreprises, auxquels sont soumis 95% des Français, sont pérennisés.
Les particuliers pourront aller et venir librement entre les tarifs réglementés d'EDF et les "offres libres" proposées par les concurrents du groupe public, afin de "rendre plus dynamique la concurrence".
A partir de 2015, c'est la CRE qui fixera les tarifs réglementés et non plus les ministres de l'Energie et de l'Ecologie.
Pour permettre à la concurrence de se développer sur le marché résidentiel, le projet de loi prévoit que ces tarifs devront à terme être alignés sur le prix de gros auquel EDF va céder son électricité à ses concurrents.
Selon des hypothèses de travail de la CRE, cela pourrait provoquer une hausse des tarifs de 11,4% puis de 3,5% par an, soit jusqu'à 25% d'ici à 2015.
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