La Draaf propose un document destiné à faire le tri dans les informations.
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La Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt recommande l'utilisation d'une perche télescopique injectant l'insecticide, de descendre le nid et le brûler. photo archives d. L. D. |
La phobie du frelon asiatique, attisée par une succession d'idées fausses, conduit semble-t-il à une forte tension entre les prestataires chargés de la lutte contre les nuisibles divers. « Une tension particulière dans le département des Landes », note-t-on à la Draaf (Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt).
La Draaf qui sur son site Internet diffuse de nombreuses informations à la fois pratiques, de bon sens, et basées sur les derniers états de la recherche. Et qui vont parfois en contradiction avec ce qu'avait affirmé notre interlocuteur sur ce sujet (voir article précédent). Voici donc quelques précisions utiles.
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La révolte des abeilles
Piqures de guêpe, frelons, abeille
Un nid de frelons asiatiques |
1 Est-il nécessaire d'obtenir un agrément pour utiliser certains produits spécifiques ?
« C'est à la fois simple et compliqué », répond-on à la Draaf. La réglementation distingue les produits biocides des produits phytopharmaceutiques. La différenciation s'appuie sur leur cible, c'est-à-dire si l'organisme-cible détruit des plantes ou éléments végétaux ou bien s'il agit contre l'homme ou d'autres produits que les plantes. Il faut aussi connaître l'objectif du traitement : il est utilisé dans un but de protection des plantes ou des produits végétaux ou au contraire dans un but d'hygiène générale ou de santé publique visant la protection de l'homme, des animaux ou de l'environnement. Dans le cas des produits phytopharmaceutiques, à usage agricole, l'applicateur professionnel doit avoir obtenu l'agrément de la Draaf. L'application de produits biocides, dans les autres cas, n'est actuellement pas soumise à un encadrement spécifique. Toutefois, les conditions d'utilisation sont en ce moment à l'étude. En résumé aujourd'hui, l'activité de lutte contre guêpes et autres frelons ne nécessite pas un agrément de la Draaf et de fait aucune assurance ne peut en découler.
2 Il n'y a donc actuellement aucun procédé de lutte privilégié ?
Pour l'instant, seuls les produits utilisés font l'objet d'une réglementation par type d'usage. Actuellement, on utilise généralement TP18 : produits insecticides (tuant entre autres guêpes et frelons). Le tableau des substances actives autorisées est consultable sur le site Internet du MEDDTL (Ministère du développement durable). Les meilleures techniques de destruction, toujours selon la Draaf , utilisent une perche télescopique injectant l'insecticide. « Il est indispensable ensuite de descendre le nid et de le brûler pour que les oiseaux ne consomment pas le produit en ingérant les insectes morts. Il faut proscrire la destruction '' mécanique '' des nids par lance à eau ou fusil car il est impossible de détruire la colonie : cela fait courir des risques au voisinage et entraîne la reconstruction immédiate d'autres nids à proximité. Les pièges visiblement ne fonctionnent pas et les chercheurs de l'Inra continuent leurs recherches en vue d'identifier les molécules attirant sélectivement le frelon asiatique. »
3 Que peut-on donc conseiller si l'on est confronté à la présence d'un nid de frelons ?
Selon la Draaf, le comportement de cette nouvelle espèce n'est pas agressive envers l'homme sauf par réflexe de défense, tout comme son cousin européen. Les nids souvent en hauteur limitent le contact avec les humains. Ce qui explique souvent aussi les prix pratiqués qui comprennent des locations de nacelles.
En tout cas, à partir de novembre, il est conseillé de laisser en place tout nid découvert, car à partir de cette date, la colonie périclite et les nids ne sont jamais réutilisés. Donc si le nid n'est pas à proximité directe, il n'est peut-être pas utile aujourd'hui d'engager des frais. Sinon, il convient de consulter la liste sur les pages jaunes de l'annuaire à la rubrique « désinsectisation » et de faire son choix à la lumière de ces quelques éléments.
frelon asiatique, miel des landes, abeilles et apiculteurs des landes.
environnement santé et frelon asiatique
Par christine lamaison
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Actualité frelons :
Lutte contre le frelon, une piqûre de rappel
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Référant frelons pour le canton
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Dernières informations ministérielle
Faisant suite aux réflexions de la Mission interministérielle sur le Frelon asiatique et aux résultats des études engagées dans le cadre du programme communautaire pour l’apiculture, le point en matière de lutte contre Vespa velutina.
Découvert en 2005, le frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax est présent désormais dans toute la zone sud-ouest et au-delà (cf. fiche), avec toutefois des densités de population très variables dans les départements, de seulement quelques nids à plus de 400 en Gironde.
Les scientifiques estiment cependant que, comme pour d’autres espèces invasives, après la phase d’explosion des populations un équilibre devrait s’établir : une diminution des effectifs a déjà été constatée en Lot-et-Garonne en 2009, département où ce frelon était apparu pour la première fois.
Son régime alimentaire est très diversifié, essentiellement des insectes dont de nombreux pollinisateurs d’où les inquiétudes suscitées en matière de biodiversité et d’apiculture, même si la prédation exercée sur les ruchers reste globalement un problème de moindre importance que les autres facteurs causant des pertes de colonies d’abeilles.
La menace sur l’entomofaune résulte aussi bien de la prédation exercée par Vespa velutina que des campagnes de piégeage répétées organisées par diverses associations ou collectivités qui préconisent des dispositifs désastreux pour l’environnement.
Extrait du site de la DRAAF
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